[URSULE avoue sa folle passion pour un vaurien.].
10 novembre.
C’en est trop cousine, et je me lasse d’être contrariée dans tous mes goûts. Je ne sais en vérité ce que tu as voulu dire! Il est certain que M. Gaudet estime M. Lagouache, et que cet aimable jeune homme lui a paru digne des sentiments que j’ai pris pour lui. Ce n’est pas à moi, d’ailleurs, déshonorée par une violence, abandonnée ensuite de sang-froid, rejetée par une famille, à faire tant la renchérie. Je l’aime; le bonheur m’attend avec lui: voilà mon dernier mot; et si vous me contrariez, je suis ici ma maîtresse, je sais le parti qu’il me conviendra de prendre. Je suis réellement piquée; et si je ne repoussais la pensée qui s’est déjà présentée deux fois, je te soupçonnerais de… ce que je ne veux pas écrire, mais que je te dirais fort bien.