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Lettre 33. Le Marquis de ***, à Ursule.

[Il fait des soumissions à la fille qu’il a violentée.].

Le surlendemain des précédentes.

Vous verrez à vos pieds, dès que vous le daignerez permettre, l’amant le plus tendre, le plus soumis, le plus dévoué à toutes vos volontés, quelles qu’elles soient. Mettez sur le compte de l’amour, tous mes torts, tous mes attentats, comme vous les nommez, ils cesseront de l’être, dès que vous le voudrez: je vous offre un mariage; faut-il écrire à vos parents, avec tout le respect que j’ai pour vous; je vais écrire?… Votre situation me désole! Quoi! une fille si douce, si gaie, se porter à ces extrémités-là! qui l’aurait cru!… Je suis détrompé; croyez, mademoiselle, croyez, fille adorée, que si j’avais tout prévu, vous seriez encore chez Mme Canon. Mais je ne puis me repentir que vous n’y soyez plus… Je vous adore, même par vos rigueurs, par vos cruautés. Recevez-moi sans crainte; à présent que je suis éclairé sur vos vrais sentiments; que je sais, à n’en pouvoir douter, combien je m’étais abusé, vous ne verrez en moi qu’un esclave rampant, qui ne lèvera sur vous ses regards chargés de honte et de douleur, que lorsque vos yeux adoucis le lui permettront.

Je suis avec un éternel dévouement,

Votre, etc.

LE MARQUIS DE***.

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