– Eh bien!, mon digne père, je voudrais savoir si vous me continuez encore cette même bienveillance; en d’autres termes, si je jouis encore des mêmes privilèges… des mêmes libertés…
– Toujours, mon frère, toujours! s’écria le prieur. Vous êtes libre d’aller et de venir le jour ou la nuit, de vous absenter du couvent, et même sans m’en prévenir en cas de nécessité urgente. Car je sais que vous travaillez dans la vigne du Seigneur… Venez donc, mon frère, venez… Tous nos frères sont rassemblés à la chapelle afin de louer Dieu de votre heureux retour à la santé et à la raison…
Jacques Clément suivit le prieur à la chapelle et alla s’agenouiller à sa place habituelle. Mais tandis que les moines attaquaient un cantique d’actions de grâce, lui, prosterné, sa tête pâle dans les mains, se murmurait:
– Où est le rêve?… Où est la réalité?…