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Cependant, des courriers partaient dans toutes les directions; une heure plus tard, le roi de Navarre arrivait ventre à terre, et sautait d’un bond dans la chambre où Henri III, étendu sur un lit de camp, était évanoui, tandis que deux chirurgiens pansaient la blessure…

Alors un morne silence tomba sur le camp…

Ce ne fut que dans la soirée qu’Henri III reprit connaissance. Il déclara courageusement à tous ceux qui l’entouraient que ce n’était rien, qu’il avait la vie dure et qu’il en reviendrait. Puis il ordonna qu’on le laissât seul avec le roi de Navarre et qu’on lui apportât de quoi écrire.

– Sire, dit Henri d’une voix ferme…

– Mon frère! interrompit le Béarnais en pleurant.

– Sire!… écoutez-moi. Je vais mourir. J’ai une heure de vie environ. C’est suffisant pour rédiger l’acte qui vous désigne pour mon unique successeur au trône de France!…

Et saisissant la plume, il ajouta avec un sourire:

– Le roi va mourir… vive le roi!… Adieu Valois, vive Bourbon!…

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