Malgré l’économie qui devint vite de la parcimonie, pour se tourner enfin en ladrerie, Pardaillan s’aperçut un jour qu’il ne lui restait plus qu’un jambon.
À ce moment, il y avait peut-être un mois, ou peut-être plus encore qu’il était dans cette cave.
Les blessures étaient guéries.
Le vieux routier se sentait plus vigoureux que jamais.
Somme toute, jusque-là, il n’avait souffert ni de la faim ni de la soif. Mais maintenant le problème allait se poser à nouveau; et cette fois, il était inéluctable.
En effet, pendant ce long séjour, Pardaillan avait employé son temps et toutes les ressources de son imagination à trouver un moyen d’évasion.
Les projets se succédèrent dans son esprit, mais à la pratique, il dut en reconnaître l’inanité et les abandonner l’un après l’autre.
La vérité lui apparut effroyable:
Il n’y avait aucun moyen de sortir de là!
Dans deux jours, trois jours au plus, il allait se trouver sans vivres!
Et alors commencerait une longue et terrible agonie pour aboutir à la mort la plus douloureuse!