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Cet homme, c’était le chevalier de Pardaillan.

– Il s’était fait accompagner! murmura Catherine avec un accent de rage qui épouvanta Ruggieri.

– Oui! répondit celui-ci. Et sans doute d’autres hommes sont postés dans le voisinage. Nos quatre spadassins n’en viendraient pas à bout… D’ailleurs… voyez, il est trop tard maintenant!

L’astrologue poussa un soupir de soulagement.

Catherine jeta violemment le sifflet contre le mur et grinça:

– Il m’échappe, pour ce soir… mais ce n’est que partie remise. Je sais maintenant où le trouver… Il sait tout, René! Comment? Par qui? Ah! sans aucun doute, par l’infernale Jeanne d’Albret! C’est elle qui lui a dit la vérité…Mais comment a-t-elle su, elle-même?… Oh! il faut que cet homme meure avant peu… il faut que Jeanne disparaisse…

Elle s’apaisa tout à coup et tomba dans une méditation profonde.

Peu à peu son visage s’éclaira de ce sourire terrible que l’astrologue connaissait bien…

– Madame, demanda-t-il en essayant une diversion, ces arrestations préparées…

– Non, non! fit-elle vivement. Qu’on laisse tranquilles Coligny et le roi de Navarre… Ne vois-tu pas, René, que l’homme qui sort d’ici va leur dire que je sais leur présence à Paris? Et qu’ils vont admirer ma générosité?… Allons, allons, je crois que les choses s’arrangent d’elles-mêmes. Dans un mois, tout ce qu’il y a de huguenots en France sera à Paris en pleine sécurité… et alors…

Le bras de Catherine se tendit vers la fenêtre. Ses lèvres, qui s’agitèrent, semblèrent jeter sur la ville endormie quelque redoutable et silencieux anathème… Ruggieri frissonna.

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