Je vis un soir la z?zayante
Et presque jamais souriante
Et renvers?e, un soir, hiante,
Pour quel ennui? Vers quel soulas?
S'ennuyait-elle d'une gemme,
D'une fleur bleue ou de l'angemme
Ou pla?a-t-elle ceci: «J'aime!»
Trop au hasard des tombolas!
Et dans le soir qui tout nous souille
Le fauteuil qui d'ombre se brouille
Avait des formes de grenouille
Pr?s du lit, tel un tombeau bas.
Ainsi bay?rent par le monde
Viviane aupr?s de l'immonde
Et dans son palais Rosemonde
Qui fut moins belle que Linda.
Et moi qui tiens en ma cervelle
La v?rit? plus que nouvelle
Et que, plaise ? Dieu, je r?v?le
De l'enchanteur qui la farda
Du sens des ?nigmes sereines,
Moi, qui sais des lais pour les reines
Et des chansons pour les sir?nes,
Ce bayement long m'?luda.
Car au coeur proche et que je craigne
Ce coeur que l'ennui tendre ?treigne.
Au coeur l'ennui c'est l'interr?gne
A ne pas ?tre l'interroi.
Ses mains alors s'?panouirent
Comme des fleurs de soir et luirent,
Ses yeux dont soudain s'?blouirent
Les dormantes glaces d'efrroi
De voir bayer leur sombre dame,
Princesse ou f?e ou simple femme
Ayant avec la mort dans l'?me
La grenouille pour tout arroi.