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1865?

"Не в первый раз волнуется Восток*

Не в первый раз волнуется Восток,
Не в первый раз Христа там распинают,
И от креста луны поблекший рог
Щитом своим державы прикрывают.
Несется клич: «Распни, распни его!
Предай опять на рабство и на муки!»
О Русь, ужель не слышишь эти звуки
И, как Пилат, свои умоешь руки?
Ведь это кровь из сердца твоего!

Декабрь 1866?

"Корабль в густом сыром тумане…"*

Корабль в густом сыром тумане
Как бы затерянный стоит…
Недавней бурей в океане
Компа́с изломанный молчит.
И цепи якорей порвались…
Теченье ж всё несет, несет…
Бросают поминутно лот,
Уже на камни натыкались…
Друг друга — подле не видать.
Ужель, о боже, погибать!..
И в экипаже — ужас дикий…
А мгла густей и всё густей,
И глухо раздаются в ней
Пловцов взывания и клики…
Спаси их, господи, спаси!
Пошли ты им в сей час великий
Хоть луч единый с небеси.

‹1870›

Стихотворения, написанные на французском языке

"Nous avons pu tous deux, fatigues du voyage…"*

Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nuos asseoir un instant sur le bord du chemin —
Et sentir sur nos fronts flotter le même ombrage*,
Et porter nos regards vers l’horizon lointain.
Mais le temps suit son cours et sa pente inflexible
A bientôt séparé ce qu’il avait uni, —
Et l’homme, sous le fouet d’un pouvoir invisible,
S’enfonce, triste et seul, dans l’espace infini.
Et maintenant, ami, de ces heures passées,
De cette vie à deux, que nous est-il resté?
Un regard, un accent, des débris de pensées. —
Hélas, ce qui n’est plus a-t-il jamais été?

4 апреля 1838

<См. перевод>*

"Que l'homme est peu reel, qu'aisement il s'efface!.."*

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface! —
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.
   Sa présence, ce n’est qu’un point, —
   Et son absence — tout l’espace.

1842

<См. перевод>*

Un rêve*

‘«Quel don lui faire au déclin de l’année?
Le vent d’hiver a brûlé le gazon,
La fleur n’est plus et la feuille est fanée,
Rien de vivant dans la morte saison…»
Et consultant d’une main bien-aimée
De votre herbier maint doux et cher feuillet,
Vous réveillez dans sa couche embaumée
Tout un Passé d’amour qui sommeillait…
Tout un Passé de jeunesse et de vie,
Tout un Passé qui ne peut s’oublier…
Et dont la cendre un moment recueillie
Reluit encore dans ce fidèle herbier…
Vous y cherchez quelque débris de tige —
Et tout à coup vous y trouvez deux fleurs…
Et dans ma main par un secret prodige
Vous les voyez reprendre leurs couleurs.
C’étaient deux fleurs: l’une et l’autre était belle,
D’un rouge vif, d’un éclat peu commun…
La rose brille et l’œillet étincelle,
Tous deux baignés de flamme et de parfum…
Et maintenant de ce mystère étrange
Vous voudriez reconnaître le sens…
Pourquoi faut-il vous l’expliquer, cher ange?..
Vous insistez. Eh bien soit, j’y consens.
Lorsqu’une fleur, ce fréle et doux prestige.
Perd ses couleurs, languit et se flétrit,
Que du brasier on approche sa tige,
La pauvre fleur aussitôt refleurit…
Et c’est ainsi que toujours s’accomplissent
Au jour fatal et rêves et destins…
Quand dans nos cœurs les souvenirs pâlissent,
La Mort les fait refleurir dans ses mains…

7 октября 1847

<См. перевод>*

"Un ciel lourd que la nuit bien avant l'heure assiege…"*

Un ciel lourd que la nuit bien avant l’heure assiège,
Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver ternit —
       Et des filets de poussière de neige
       Tourbillonnent sur des quais de granit…
La mer se ferme enfin… Le monde recule,
Le monde des vivants, orageux, tourmenté…
Et, bercé aux lueurs d’un vague crépuscule
Le pôle attire à lui sa fidèle cité…

6 ноября 1848

<См. перевод>*

Lamartine*

La lyre d’Apollon, cet oracle des dieux,
N’est plus entre ses mains que la harpe d’Eole,
Et sa pensée — un rêve ailé, mélodieux
Qui flotte dans les airs bercé par sa parole.

1849

<См. перевод>*

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