Paroles: J.Simonot, P.Bayle. Musique: W.Leardy 1936
On s'était quittés tous les deux
Et, brusquement, là, c'est curieux,
On se retrouve face à face.
On croyait ne plus se revoir
Puisqu'après une scène, un soir,
Je t'ai dit: "Pars! Que tout s'efface!"
Maintenant que tout est bien fini
Et que nos cœurs se sont repris,
Ne pensons plus qu'aux jolis gestes.
Causons en amis, simplement.
Non! Ne pars pas! Rien qu'un moment…
Allons, voyons, je t'en prie…
Reste…
Reste, que nous parlions un peu
Du temps où nous étions heureux,
Car nous le fûmes, j'imagine.
En cet instant mon cœur ému,
Vraiment, ne se rappelle plus…
Que de nos minutes divines.
Le mal que nous nous sommes fait,
Petit à petit, disparaît.
Lorsque j'évoque tout le reste,
Ta main frémit entre mes doigts…
Tu te rappelles… alors pourquoi
Vouloir t'en aller déjà?
Reste…
Reste! A moins qu'au fond de ton cœur,
Plus rien existe, j'en ai peur.
Ta vie serait-elle à une autre?
…Oui? Alors, tu ne me m'aimes plus!
Un nouvel amour est venu
Remplacer la trace du nôtre.
Ah! Tu vas la retrouver ce soir…
Aussi, quel désir, quel espoir
En toi soudain se manifestent.
Oh non! Pas encore! Je ne veux pas!…
Tu n'iras pas entre ses bras!
Tu n'iras pas, entends-tu?
Reste!
Reste! Oh pardon!… Je souffre trop!
Je suis là et je dis des mots
Qui te laissent voir ma détresse…
Sans toi, chaque nuit je pleurais
Et, te retrouvant, j'espérais
Au moins un élan de tendresse…
Mais quoi? Des larmes dans tes yeux?
Est-ce un remords, est-ce un adieu?
Vois, je n'ai plus qu'un dernier geste,
Et c'est de t'offrir mon pauvre cœur
Où survit tout notre bonheur…
Oh! Chéri!… Tu restes!… Tu restes…