Paroles: Raymond Asso. Musique: R. Cloërec 1936 Ah, c'que t'es grand! T'as une belle gueule Et quand ton rire m'a croché le cœur, Parc' que j'suis v'nue vers toi toute seule Sans que tu m'cherches, Tu fais le crâneur Et, sur le boulevard, Quand tu te balades, Tu marches comme un bel animal. Tu regardes les femmes. Ça m'rend malade Et tu le sais bien Qu'ça m'fait du mal Mais j'te dis rien Parce que je t'aime. Souffrir par toi C'est bon tout d'même. Tu pourrais m'faire Plus de mal encore Que j'dirais rien, Alors t'es fort. Parce que t'es grand, Moi toute petite Et que tes poings Ont l'air d'être lourds, J'dis toujours oui Et t'en profites Et j't'obéis. Tu gagnes toujours. Ah… t'es pas méchant. T'es un peu brute. C'est pas d'ta faute Si t'es comm' ça, Et puis moi J'aime pas les disputes. J'ai peur des coups. On s'refait pas, Alors j'dis rien Parce que je t'aime Et qu't'obéir C'est bon tout d'même. Puis ça vaut mieux Car j'aurais tort. Y a qu'à nous voir, C'est toi le plus fort. Mais y a des jours Où t'es plus l'même. Quand t'as l'cafard Ou des ennuis, Quand t'as besoin d'sentir Qu'on t'aime Et ces jours-là, Tu deviens tout petit. Alors j'te prends Sur ma poitrine. J'écoute ton cœur Et c'est très doux. J'deviens toute grande Et j'te câline. J'suis presque heureuse Et j'oublie tout. Là, dans mes bras, T'oses plus rien dire. T'as sur les lèvres Un beau sourire Et, comme un petit môme, Tu t'endors. Ben là… vraiment, C'est toi l'plus fort. |