Paroles: Henri Contet. Musique: Marguerite Monnot 1947
Il était une amoureuse
Qui vivait sans être heureuse.
Son amant ne l'aimait pas.
C'est drôle, mais c'était comme ça.
Elle courut à la fontaine
Afin d'y noyer sa peine
Et tout le diable et son train
La poussaient dans le chemin.
C'est pour ça que l'amour pleurait dans son coin,
C'est pour ça que le ciel n'y comprenait rien.
Les jours de lumière,
Les mots des prières,
Tous en procession,
Lui faisaient escorte
Mais la fille est morte
En criant: "pardon".
C'est pour ça que l'amour pleurait dans son coin,
C'est pour ça que le ciel n'y comprenait rien…
Toutes les fleurs se fanèrent
Et la nuit couvrit la terre
Pour chanter le dernier jour
De cette morte d'amour.
Échappés du noir manège,
Les mal-aimés en cortège
Partent essayer d'empêcher
Le soleil de se lever.
C'est pour ça que l'amour n'avait plus d'amis,
C'est pour ça que le ciel cherchait un abri.
Les jeux et les rondes,
Toutes les joies du monde
Voulaient s'en aller
Et le cœur des hommes,
Tout pourri d'automne
Allait se fâner…
C'est pour ça que l'amour n'avait plus d'amis,
C'est pour ça que le ciel cherchait un abri.
Mais voilà que ma légende
Va danser sous les guirlandes.
Ça ne pouvait pas durer.
L'amour a tout arrangé
Et, depuis, c'est lui qui chante.
Tant pis pour qui se tourmente.
Vous pouvez toujours pleurer.
Il est plus fort à chanter…
C'est pour ça qu'on entend les accordéons,
C'est pour ça que la rue éclate en chansons.
Le chagrin des âmes,
Dans tout ce vacarme,
On ne l'entend plus.
L'amour fait la fête
Et chacun, c'est bête,
A cœur que veux-tu.
C'est pour ça qu'on entend les accordéons,
C'est pour ça que la rue éclate en chansons.