Paroles: Robert Gall. Musique: Florence Véran 1960 Dans la petite rue, La rue déserte et nue Qui sent le ciel mouillé, Le pavé du faubourg, J'ai vu deux amoureux Qui m'ont tellement émue, Deux amants merveilleux, Émerveillés d'amour. Ils marchaient lentement Avec les yeux mi-clos, Se tenant par la main Et sans dire un seul mot. Ils ne m'ont même pas vue En passant près de moi Tant leur nuit était belle Et constellée de joie. Les amants merveilleux, L'extase dans les yeux Marchaient comme s'ils portaient en eux Un trésor fabuleux, Presque miraculeux: Cette immense fortune d'être deux. On sentait leur amour Bien plus qu'aucun soleil Qui semblait illuminer le ciel. De voir tant de bonheur, J'en avais presque peur. Je ne croyais pas une chose pareille. Les amants merveilleux, L'extase dans les yeux, Au plus profond d'eux-mêmes entendaient, Entendaient une musique, La musique pathétique De leur cœur, de leurs cœurs qui battaient. Oh, comme ils s'embrassaient, S'embrassaient dans la rue, La petite rue déserte et nue Puis ils ont disparu En marchant lentement Dans la nuit, effacés par le vent. Alors, tout éperdue, J'ai couru, j'ai couru Vers ton cœur et vers tes bras tendus Et, contre toi, blottie, Mon amour, j'ai compris Que nous étions aussi… Des amants merveilleux… |