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«Voilà, se disait-il, un misérable que j’ai tué au lieu de l’arrêter et de le livrer à la justice. En avais-je le droit? Non, mais ma conscience ne me reproche rien, c’est donc que j’ai bien agi.»

Et courant à l’escalier, il appela ses hommes.

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Le lendemain même de la mort de Trémorel, La Ripaille et Guespin étaient remis en liberté, et recevaient, l’un quatre mille francs pour s’acheter un bateau et des filets à mailles réglementaires, l’autre dix mille francs, avec promesse de pareille somme au bout d’un an, s’il allait s’établir dans son pays.

Quinze jours plus tard, à la grande surprise des badauds d’Orcival, qui n’ont jamais su le fin mot de l’histoire, le père Plantat épousait Mlle Laurence Courtois et, le soir même, les nouveaux époux partaient pour l’Italie en annonçant qu’ils y resteraient au moins un an.

Quant au père Courtois, il vient de mettre en vente son beau domaine d’Orcival, il se propose de s’établir dans le midi, et est en quête d’une commune ayant besoin d’un bon maire.

Comme tout le monde, M. Lecoq aurait oublié cette affaire du Valfeuillu restée fort obscure dans le public, n’était que l’autre matin un notaire est venu de sa personne lui apporter une lettre bien gracieuse de Laurence et un gros cahier de papier timbré.

Ces paperasses n’étaient autres que les titres de propriété de la jolie habitation du père Plantat à Orcival, «telle qu’elle se poursuit et comporte, avec meubles meublants, écurie, remise, jardin, dépendances diverses», et quelques arpents de prés aux environs.

– Ô prodige! s’écria M. Lecoq, je n’ai pas obligé des ingrats! Pour la rareté du fait, je consens à devenir propriétaire.

(1867)

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