[50] On se console souvent d'être malheureux en effet…, comme L 184.
[51] Quand on ne trouve pas son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs. (Cf. L 24.)
[52] Comment peut-on répondre si hardiment de soi-même, puisqu'il faut auparavant pouvoir répondre de sa fortune? (Cf. L 214.)
[53] L'amour est à l'âme de celui qui aime ce que l'âme est au corps qu'elle anime. (Comme L 223.)
[54] Comme on n'est jamais libre d'aimer ou de cesser d'aimer, on ne peut se plaindre avec justice de la cruauté de ses maîtresses, ni de la légèreté de son amant. (Cf. L 225.)
[55] La justice dans les bons juges n'est que l'amour de l'approbation; dans les ambitieux, c'est l'amour de leur élévation. (Cf. L 110.)
[56] Comment prétendons-nous qu'un autre garde notre secret si nous n'avons pas pu le garder nous-mêmes? (Cf. L 61.)
[57] Les grands hommes s'abattent et se démontent…, comme L 201, sauf une variante: et non pas par celle de leur cœur au lieu de et non pas par celle de leur âme.
[58] On n'oublie jamais si bien la chose [sic] que quand on s'est lassé d'en parler. (Cf. L 213.)
[59] Quoique toutes les passions se dussent cacher…, comme L 26
[60] La jalousie est raisonnable en quelque manière…, comme L 27.
[61] Le mal que nous faisons aux autres ne nous attire point tant les persécutions et leur haine que les bonnes qualités que nous avons. (Cf. L 105.)
[62] Rien n'est impossible de soi…, comme L 14.
[63] Ce qui nous fait croire si facilement que les autres ont des défauts, c'est la facilité que l'on a à croire ce qu'on désire. (Cf. L 269.)
[64] Si nous n'avions pas de défauts, nous ne serions pas si aises d'en remarquer aux autres. (Cf. L 257.)
[65] Le remède de la jalousie est la certitude de ce qu'on a craint…, et la suite comme L 240, sauf la fin: le doute et les soupçons au lieu de les doutes et les soupçons.
[66] L'orgueil se dédommage toujours…, comme L 21.
[67] Si nous n'avions pas d'orgueil, nous ne nous plaindrions pas de celui des autres. (Cf. L 159.)
[68] L'orgueil est égal dans tous les hommes…, comme L 211.
[69] L'orgueil a bien plus de part que la bonté aux remontrances que nous faisons à ceux qui commettent des fautes; et nous ne les reprenons pas tant pour les en corriger que pour leur persuader que nous en sommes exempts. (Cf. L 2.)
[70] Dieu seul fait les gens de bien…, comme L 45.
[71] Les crimes deviennent innocents et même glorieux…, comme L 37, sauf une variante: s massacres de provinces au lieu de les massacres des provinces.
[72] Ceux qui voudraient définir la victoire…, comme L 76.
[73] L'imitation est toujours malheureuse…, comme L 189. sauf une variante: plaisent au lieu de charment.
[74] Nous promettons selon nos espérances, et nous tenons selon nos craintes. (Comme L 4.)
[75] L'intérêt fait jouer toute sorte de personnages et même celui de désintéressé. (Comme L 15.)
[76] On n'est jamais si ridicule par les qualités que l'on a que par celles que l'on affecte d'avoir. (Cf. L 220.)
[77] L'espérance et la crainte sont inséparables…, comme L 261.
[78] Il ne faut pas s'offenser que les autres nous cachent la vérité…, comme L 206.
[79] L'intérêt, à qui on reproche d'aveugler les uns…, comme L 192.
[80] Ceux qui s'appliquent trop aux petites choses peuvent difficilement s'appliquer aux grandes…, et la suite comme L 85.
[81] Nous n'avons pas assez de force pour suivre toute notre raison. (Comme L 138.)
[82] L'homme est conduit lorsqu'il croit se conduire, et pendant que par son espoir [sic] il vise à un endroit, son cœur s'achemine insensiblement à un autre. (Cf. L 19.)
[83] Le caprice de l'homme est encore plus bizarre que celui de la fortune. (Cf. L 147.)
[84] Le désir de vivre ou de mourir sont des goûts de l'amour-propre dont il ne faut pas plus disputer que des goûts de la langue ou du choix des couleurs. (Cf. L 243.)
[85] La félicité est dans le goût et non pas dans les choses, et c'est pour avoir ce qu'on aime est heureux, et non pas pour avoir ce que les autres trouvent amiable [sic]. (Cf. L 23.)
[86] On n'est jamais si malheureux qu'on craint, ni si heureux qu'on espère. (Comme L 141.)
[87] Nous ne regrettons pas la perte de nos amis selon leur mérite, mais selon nos besoins, et selon l'opinion que nous croyons leur avoir donnée de ce que nous valons. (Cf. L 116.)
[88] Il est bien malaisé de distinguer la bonté générale et répandue pour tout le monde de la grande habileté. (Cf. L 124.)
[89] La confiance de plaire est souvent le moyen de plaire infailliblement. (Comme L 134.)
[90] La confiance que l'on a en soi fait naître la plus grande partie de celle que l'on a aux autres. (Comme L 248.)
[91] Ce qui nous empêche souvent de bien juger…, comme L 143.
[92] La dévotion qu'on donne aux princes est un second amour-propre. (Cf. L 91.)
[93] La fin du bien est un mal, et la fin du mal est un bien. (Cf. L 210.)
[94] Les biens et les maux sont plus grands dans notre imagination…, comme L 102.
[95] Ceux qui se sentent du mérite…, comme L 129, à un mot près: poursuivre au lieu de persécuter.
[96] Rien ne doit tant diminuer la satisfaction…, comme L 137.
[97] Quelque disproportion qu'il y ait entre les fortunes, il y a pourtant toujours une certaine proportion de biens et de maux qui les rend égales. (Cf. L 28.)
[98] Quelques grands avantages que la nature donne, ce n'est pas elle, mais la fortune, qui fait les héros. (Comme L 31.)
[99] Le mépris des richesses était dans les philosophes…, et la suite comme L 89, à un mot près: garantir au lieu de dédommager.
[99 bis] Les philosophes ne condamnent les richesses…, comme L 62, sauf une variante: elles nourrissent et accroissent les crimes comme le bois entretient le feu, au lieu de: elles nourrissent et accroissent les vices, comme le bois entretient et augmente le feu.
[100] Comme la plus heureuse personne du monde…, comme L 38, sauf une variante: puisqu'il leur faut au lieu de qu'il leur faut.
[101] La haine qu'on a pour les favoris n'est autre chose que l'amour de ces faveurs [sic]. C'est aussi la rage de n'avoir pas la faveur qui console et adoucit [sic] par le mépris des favoris; c'est aussi une secrète envie de la détruire qui fait que nous leur ôtons nos propres hommages, ne pouvant que leur ôter ce qui leur attire celles de tout le monde [sic]. (Cf. L 98.)