Je retape les paniers {Refrain:} Je retape, tape, tape Je retape les paniers percés. L'autre jour est arrivé Chez nous un étranger On le mit à coucher Avec la fille aînée. On le mit à couché Avec la fille aînée Que faites- vous là haut A défoncer le plancher. Que faites-vous là haut A défoncer le plancher J'apprends à votre fille A faire des paniers. J'apprends à votre fille A faire des paniers Si bien qu'au bout d' trois mois Panier est commencé. Si bien qu'au bout d'trois mois Panier est commencé Si bien qu'au bout d'six mois Panier est bien formé. Si bien qu'au bout d'six mois Panier est bien formé Si bien qu'au bout d'neuf mois Panier est défoncé. Si bien qu'au bout d'neuf mois Panier est défoncé Si bien qu'au bout d'douze mois Y a plus qu'à recommencer. Jean Misère Paroles: Eugène Pottier. Musique: V. Joannès Delorme 1871 autres interprètes: Mouloudji note: chanson écrite après la Commune. Mouloudji ne chante pas les premier et dernier couplets. [Décharné, de haillons vêtu Fou de fièvre, au coin d'une impasse, Jean Misère s'est abattu Douleur, dit-il, n'es-tu pas lasse?] {Refrain:} Ah mais! Ah mais! Ça ne finira donc jamais? Ah mais! Ah mais! Ça ne finira donc jamais? Pas un astre et pas un ami! La place est déserte et perdue. S'il faisait sec, j'aurais dormi, Il pleut de la neige fondue. {au Refrain} Est-ce la fin, mon vieux pavé? Tu vois: ni gîte, ni pitance. Ah, la poche au fiel a crevé. Je voudrais vomir l'existence. {au Refrain} Je fus bon ouvrier tailleur, Vieux, que suis-je? Une loque immonde. C'est l'histoire du travailleur, Depuis que notre monde est monde. {au Refrain} Maigre salaire et nul repos, Il faut qu'on s'y fasse ou qu'on crève. Bonnets carrés et chassepots Ne se mettent jamais en grève. {au Refrain} Malheur! Ils nous font la leçon, Ils prêchent l'ordre et la famille: La guerre a tué mon garçon, Le luxe a débauché ma fille! {au Refrain}
De ces détrousseurs inhumains, L'Eglise bénit les sacoches Et leur bon Dieu nous tient les mains Pendant qu'on fouille dans nos poches. {au Refrain} Un jour, le ciel s'est éclairé, Le soleil a lui dans mon bouge. J'ai pris l'arme d'un fédéré, Et j'ai suivi le drapeau rouge. {au Refrain} Mais, par mille, on nous coucha bas: C'était sinistre au clair de lune. Quand on m'a retiré du tas, J'ai crié "Vive la Commune!" {au Refrain} Adieu, martyrs de Satory! Adieu, nos châteaux en Espagne! Ah! Mourons… Ce monde est pourri. On en sort comme on sort d'un bagne. {au Refrain} [A la morgue on coucha son corps. Et tous les jours, dalles de pierre, Vous étalez de nouveaux morts, Les otages de la misère! {au Refrain}] Jeanneton prend sa faucille (Figarette) 18e. autres interprètes: Aristide Bruant (1890), Maris Dubas (1932), Stello (1935), Marc Robine (1993) Jeanneton prend sa faucille Lalirette,lalirette Jeanneton prend sa faucille Pour aller couper les joncs En chemin elle rencontre Quatre jeunes et beaux garçons Le premier un peu timide L'embrassa sur le menton Le deuxième, un peu moins sage L'allongea sur le gazon Le troisième encore moins sage Lui releva son blanc jupon Ce que fit le quatrième N'est pas dit dans la chanson Si vous le saviez, Madame Vous iriez couper les joncs La morale de cette histoire C'est qu'sur 4, y a 3 couillons La morale de cette morale C'est qu'les hommes sont des cochons La morale de cette morale C'est qu'les femmes aiment les cochons |