Quand tout renaît à l'espérance,
Et que l'hiver fuit loin de nous,
Sous le beau ciel de notre France
Quand le soleil revient plus doux,
Quand la nature est reverdie,
Quand l'hirondelle est de retour,
J'aime à revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
J'ai vu les lacs de l'Helvétie
Et ses chalets et ses glaciers;
J'ai vu le ciel de l'Italie,
Et Venise et ses gondoliers;
En saluant chaque patrie,
Je me disais: "Aucun séjour
N'est plus beau que ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour."
Il est un âge dans la vie
Où chaque rêve doit finir,
Un âge où l'âme recueillie
A besoin de se souvenir:
Lorsque ma muse refroidie
Aura fini ses chants d'amour,
J'irai revoir ma Normandie,
C'est le pays qui m'a donné le jour.
Paroles: Jules Jouy, Octave Pradels. Musique: Louis Ganne
Joyeux lorrains, chantons sans frein
Le refrain
Plein d'entrain
De Jeanne, bergère immortelle
Du pays de Moselle!
A tous les échos des grands bois
Que nos voix
A la fois
Chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois
"Jeanne la lorraine
Ses petits pieds dans ses sabots
Enfant de la plaine
Filait en gardant ses troupeaux
Quitta sa jupon de laine
Avec ses sabots, dondaine
Oh! oh! oh!
Avec ses sabots"
S'en alla sans émoi
Le cœur plein de foi
Pour défendre son roi;
Fiers enfants de la Lorraine
Des montagnes à la plaine,
Sur nous, plane ombre sereine,
Jeanne d'Arc, vierge souveraine!
Vieux gaulois à tête ronde
Nous bravons tout à la ronde
Si là-bas l'orage gronde,
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français!
S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas
Aux combats
Et fit renaître l'espérance,
en notre douce France!
Lors, les français victorieux
Glorieux
Flamme aux yeux,
Chantant partout leur délivrance
Entonnaient tout joyeux
"Jeanne la Lorraine
A quitté ses petits sabots
Son jupon de laine
Pour guerroyer sous nos drapeaux!
Et c'est un grand capitaine
La vierge aux sabots dondaine!
Oh! oh! oh!
La vierge aux sabots"
Jeanne, le gentil cœur
Partout à l'honneur,
Conduisit son Seigneur!
Las! un jour elle succombe!
Aux mains des ennemis tombe!
Dans la flamme, horrible tombe!
Expira, la blanche colombe!
Mais depuis l'âme aguerrie,
Au nom de Jeanne chérie,
Ange saint de la Patrie!
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français!
Tes fils n'ont pas dégénéré
Sol sacré!
Adoré!
Dans leurs veines encor ruisselle
Du sang de la Pucelle!
Aux jours de Fleurus, de Valmy,
L'ennemi
A frémi
Le bataillon de la Moselle
Chantait, cœur affermi
"Comme la Lorraine
Nous n'avons que de lourds sabots
La giberne est pleine
Mais sous la peau, rien que des os!
L'ennemi fuit dans la plaine
Gare à nos sabots, dondaine!
Oh! oh! oh!
Gare à nos sabots"
Et ce mâle refrain
Guidait vers le Rhin
Le peuple souverain!
4. Il devient amoureux de moué
La mignonnette, embrassez-moué
5… Nenni, Monsieur, je n'oserais
6. Car si mon père il le savait
7. Fille battue ce serait moué
8. Mais qui, la belle, le lui dirait?
9. Ce seraient les oiseaux des bois
10. Parlent-ils les oiseaux des bois?
11. Parlent latin, aussi françoué
12. Las, que malin le monde il est
13. D'apprendre aux oiseaux le françoué.