Les métamorphoses (La chanson des métamorphoses)
note: Duo homme et femme, alternant chacun un couplet. C'est l'homme qui débute. Il y a de multiples versions de ce chant traditionnel, avec différents titres ("Je me suis fait une blonde", "Si tu te mets anguille", "J'ai fait une maîtresse)
J'avais une maîtresse il n'y a pas longtemps (bis)
j'irai la voir dimanche, dimanche j'irai
demander la main de ma bien-aimée.
Si tu t'en viens dimanche, n'y serai pas
Par derrière chez ma tante
Il y a-t-un étang
Je me mettrai anguille,
Anguille dans l'étang
de moi tu n'auras pas de contentement
Si tu te mets anguille, anguille dans l'étang (bis)
Je me mettrai pêcheur
pêchant dans l'étang
Je t'aurai en pêchant.
Si tu te mets pêcheur pour m'avoir en pêchant (bis)
Je me mettrai alouette
Alouette des champs
de moi tu n'auras pas de contentement!
Si tu te mets alouette, alouette dans les champs (bis)
Je me mettrai chasseur
chassant dans les champs
Je t'aurai en chassant
Si tu te mets chasseur pour m'avoir en chassant (bis)
Je me mettrai nonette
Nonette dans un couvent.
de moi tu n'auras pas de contentement!
Si tu te mets nonette, nonette dans un couvent (bis)
Je me mettrai prêcheur
prêchant en couvent
Je t'aurai en prêchant
Si tu te mets prêcheur pour m'avoir en prêchant (bis)
Je me donn'rai à toi
Puisque tu m'aimes tant. (bis)
Les prisons de Nantes (La fille du geôlier)
Musique: Vincent Scotto, René Sarvil 17e.
autres interprètes: Aristide Bruant (1886), Edith Piaf et les Compagnons de la Chanson (1946), Colette Renard (1958), Tri Yann
Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier
Personne ne vint le "vouère"
Que la fille du geôlier
Un jour il lui demande
Et que dit-on de "moué"?
On dit de vous en ville
Que vous serez pendu
{variante:
On dit de vous en ville
Que demain vous mourrez}
Mais s'il faut qu'on me pende
Déliez-moi les pieds
La fille était jeunette
Les pieds lui a délié
Le prisonnier alerte
Dans la Loire s'est jeté
{variante:
Le prisonnier alerte
Dans la Loire a sauté}
Dès qu'il fût sur les rives
Il se prit à chanter
Je chante pour les belles
Surtout celle du geôlier
Si je reviens à Nantes
Oui je l'épouserai
Dans les prisons de Nantes
Y avait un prisonnier
Les rubans d'une Alsacienne
note: chanson revancharde
A dix-huit ans, je sortais de l'église
De mon hymen c'était le premier jour
Un gai soleil, une suave brise
Jetaient partout la lumière et l'amour
Toute au bonheur, la paupière mouillée
Près d'un époux au coeur loyal et franc
J'étais alors nouvelle mariée
Dans mes cheveux flottait le ruban blanc
Lune de miel, printemps de mariage
Chers souvenirs des beaux jours disparus
En feu follet, dans notre cher ménage
Tu resplendis, maintenant tu n'es plus
Il m'en souvient de ce temps éphémère
Où chaque soir en dansant, l'oeil en feu
Dans les salons, quand j'étais jeune mère
Dans mes cheveux flottait le ruban bleu
Mais quand, du Nord, un gros nuage sombre
Sur mon pays sembla s'apesantir
L'envahisseur sortant de sa pénombre
Osa rêver de nous anéantir
Bravant la voix des canons en furie
J'armais mon fils pour venger notre affront
Quand l'ennemi mutilait la prairie
Le ruban rouge a flotté sur mon front
J'ai tout perdu, fils, époux, pauvre veuve
Je n'ai plus rien à la place du coeur
A mes vieux jours, de malheur Dieu m'abreuve
Je dois ramper sous l'épée du vainqueur
Alsace, hélas! Quand viendra ta vengeance?
A mon pays, Seigneur, rendez l'espoir
La mort des miens, les malheurs de la France
Ont sur mon front, cloué le ruban noir
Les souvenirs de nos vingt ans
Paroles: E. Favrard. Musique: Raoul de Georges
Les souvenirs de nos vingt ans
Sont de jolis papillons blancs
Qui nous apportent sur leurs ailes
Du passé, de tendres nouvelles
Ils repartent, vont faire un tour
Mais il nous reviennent toujours
Les souvenirs de nos vingt ans
Sont de jolis papillons blancs
Les souvenirs des jours heureux
Sont de jolis papillons bleus
Notre cerveau les accapare
Car ils sont infiniment rares
Après un orage, un malheur
Ils viennent égayer nos cœurs
Les souvenirs des jours heureux
Sont de jolis papillons bleus
Les souvenirs de nos soucis
Sont de vilains papillons gris
On a beau leur donner la chasse
À nous peiner ils sont tenaces
Mais dès qu'arrivent les beaux jours
Ils disparaissent pour toujours
Les souvenirs de nos soucis
Sont de vilains papillons gris
Les souvenirs de nos amours
Sont des papillons de velours
Qui par une tactique habile
En nous ont élu domicile
On les adore à l'infini
Dans notre cœur ils ont leur nid
Les souvenirs de nos amours
Sont des papillons de velours