Le soldat belge (Chanson du roi Albert) note: chanson populaire et patriotique belge, créée dans les années 1920 C'était un soir sur les bords de l'Yser Un soldat belge qui montait la faction, Vinrent à passer trois gardes militaires Parmi lesquels était le roi Albert, "Qui vive là?" cria la sentinelle "Qui vive là? Vous ne passerez pas. Si vous passez, craignez ma baïonnette, Retirez-vous vous ne passerez pas! {x2} Halte-là!" Le roi Albert en fouillant dans ses poches, "Tiens" lui dit-il, "et laisse-moi passer" "Non" répondit la brave sentinelle, "L'argent n'est rien pour un vrai soldat belge. Dans mon pays, je cultivais la terre, Dans mon pays, je gardais les brebis, Mais, maintenant que je suis militaire, Retirez-vous, vous ne passerez pas! {x2} Halte-là!" Le roi Albert dit à ses camarades "Fusillons-le, c'est un mauvais sujet. Fusillons-le à la lueur des astres, Fusillons-le, c'est un mauvais sujet" "Fusillez-moi" lui dit la sentinelle, "Fusillez-moi, vous ne passerez pas. Si vous passez, craignez ma baïonnette. Retirez-vous, vous ne passerez pas! {x2} Halte-là!" Le lendemain, au grand conseil de guerre, Le roi Albert lui demanda son nom. "Tiens" lui dit-il, "voilà la croix de guerre, La croix de guerre et la décoration" "Que va-t-elle dire, ma bonne et tendre mère, Que va-t-elle dire en me voyant si beau? La croix de guerre est à ma boutonnière Pour avoir dit “vous ne passerez pas! {x2} Halte-là!”." Le tango de la cuisinière J'ai sauté le mur Pour te dire tout mon amur, Mon joli trésor, Ma p'tite gueugueule en or Et, rempli d'espoir, Je viens sérénader ce soir. Ton cœur heureux Écoute mes aveux. Ô ma belle cuisinière, Viens donc danser le tango. Laisse tes plats, tes soupières; Ecoute ce chant nouveau. Viens dans mes bras, ô ma belle, Je me sens rempli d'entrain. Et tant pis pour ta vaisselle, Tu la finiras demain. Vois-tu, j' suis jaloux Du bouillon qui te fait les yeux doux. Et la nuit, parfois, lorsque je pense à toi, Je rêve que je suis une assiette Et que tu m'essuies; Et mon cœur est chaud Tout comme ton corniaud. Ô ma belle cuisinière, Viens donc danser le tango. Allons, ne fais pas la fière, Je serai ton gigolo. Dans un dancinge, mon amante, Viens, nous irons bambocher. J' te paierai un Vichy-menthe Ou un demi panaché. Si j'avais seulement Une échelle de corde en c' moment, Tout comme Roméo, J'irais te voir là-haut. Tiens, si je pouvais, Le long des tuyaux, Je grimperais. Mais j'ai peur, tout seul, De me casser la gueule Ô ma belle cuisinière, Regarde au-dessus de nous. La lune qui nous éclaire Semble nous dire: Aimez-vous. Je suis comme elle, ô ma brune, C'est en vain que je t'attends. Quand on est comme la lune, On dit que c'est pour longtemps. Le temps des cerises
Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: Antoine Renard 1867 autres interprètes: Fred Gouin, André Dassary, Suzy Delair, Jean Lumière, Tino Rossi, Yves Montand (1955), Nana Mouskouri, Colette Renard, Patrick Bruel (2002) note: En 1871, cette chanson devint l'hymne des insurgés au cours des journées sanglantes de la fin de la Commune. Nana Mouskouri ne chante pas le troisième couplet. Quand nous chanterons le temps des cerises Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au cœur Quand nous chanterons le temps des cerises Sifflera bien mieux le merle moqueur Mais il est bien court le temps des cerises Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles Cerises d'amour aux robes pareilles Tombant sous la feuille en gouttes de sang Mais il est bien court le temps des cerises Pendants de corail qu'on cueille en rêvant Quand vous en serez au temps des cerises Si vous avez peur des chagrins d'amour Evitez les belles Moi qui ne crains pas les peines cruelles Je ne vivrai pas sans souffrir un jour Quand vous en serez au temps des cerises Vous aurez aussi des peines d'amour J'aimerai toujours le temps des cerises C'est de ce temps-là que je garde au cœur Une plaie ouverte Et Dame Fortune, en m'étant offerte Ne saura jamais calmer ma douleur J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au cœur |