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Le vieux Joe

Paroles: Georges Darcy. Musique: Fanny Cornet, Jean-Luc d’Assas

Titre original: "Plantation song"

Ils ne sont plus les beaux jours de l'amitié
Tous mes amis ont quitté les cotonniers
Ils sont partis au pays du grand repos
J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe

{Refrain}

Me voilà, me voilà, tout brisé par les travaux.
J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe
Pourquoi pleurer quand mon cœur est toujours gai?
Pourquoi gémir quand ils ne peuvent revenir?
Depuis longtemps, ils sont tous partis là-haut
J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe

{Au refrain}

Où sont-ils donc les amis qu'on aimait tant
Et ces enfants qu'on berçait si doucement?
Ils sont heureux, près d' eux j'irai bientôt,
J'entends leurs douces voix chanter: Eho, vieux Joe.

Le vin de Marsala

Paroles: Villemer, Lucien Delormel. Musique: Félicien Vargues 1887

Sur le rivage de Sorente
Un jeune et beau Napolitain
Au bruit de la vague dormante
Chantait l'amour soir et matin
Sa voix était douce et moqueuse
Mais des pleurs montaient dans ses yeux
Il coupait sa chanson joyeuse
Par ce refrain capricieux

{Refrain:}

L'amour des femmes a des ailes
Celle que j'aimais s'envola
Ne parlons plus des infidèles
Pour noyer les peines cruelles
Versez! Versez le vin de Marsala!
Versez! Versez le vin de Marsala!
Elle était belle entre toutes les belles
Et je relisais tous les soirs
Tous les bonheurs dans ses prunelles,
Dans son baiser tous les espoirs
Perdu dans ce rêve d'ivresse,
Qui ne devait jamais finir
Mon cœur se grisait de tendresse,
Mon printemps bravait l'avenir

{au Refrain}

Chaque jour sa voix caressante
Me répétait: Toujours! toujours!
Et souvent l'aube éblouissante
Eclairait encor nos amours
Vrai dieu! je la croyais fidèle,
J'en aurais mis mes mains au feu!
Un beau soir déployant son aile
Elle partit sans un adieu

{au Refrain}

Je n'ai pas revu l'inconstante
Tout mon bonheur s'est envolé.
Mais le vin charme mon attente,
Je m'en suis vite consolé
Au diable! la femme trompeuse!
Dieu merci! tout est bien fini
J'ai noyé ma peine amoureuse
Versez le vin! versez l'oubli

{au Refrain}

Ce matin, je l'ai rencontrée
Et j'ai revu sans trop d'émoi
Sourire sa lèvre adorée
Comme elle souriait pour moi,
Plus rose et mille fois plus belle,
Elle n'a changé que de nid
Un autre aux bras de l'infidèle
A repris mon rêve fini

{au Refrain}

Les allobroges

Je te salue, ô terre hospitalière
Où le malheur trouva protection;
D'un peuple libre arborant la bannière,
Je viens fêter la Constitution.
Je t'ai quitté, berceau de mon enfance,
Pour abriter sous uns climat plus doux.
Mais au foyer j'ai laissé l'espérance,
En attendant,
En attendant, je m'arrête chez vous.
Au cri d'appel des peuples en alarme
J'ai répondu par un cri de réveil.
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, Polonais héroïque,
Car pour t'aider, je m'avance à grands pas.
Secoue enfin ce sommeil léthargique
Et sois-en sûr,
Et sois-en sûr, tu ne périras pas.
Un mot d'espoir à la belle Italie:
Courage à vous, Lombards, je reviendrai.
Un mot d'amour au peuple de Hongrie!
Forte avec tous et je triompherai.
En attendant le jour de délivrance,
Priant les dieux d'écarter les courroux.
Pour faire luire un rayon d'espérance,
Bons Savoisiens,
Bons Savoisiens, je resterai chez vous.

Les boeufs

Paroles: Pierre Dupont. Musique: Albersen 1845

autres interprètes: Marcel Amont

J'ai deux grands bœufs dans mon étable,
Deux grands bœufs blancs marqués de roux
La charrue est en bois d'érable,
L'aiguillon en branche de houx.
C'est par leurs soins qu'on voit la plaine
Verte l'hiver, jaune l'été.
Ils gagnent dans une semaine
Plus d'argent qu'ils n'en ont coûté.

{Refrain:}

S'il me fallait les vendre,
J'aimerais mieux me pendre,
J'aime Jeanne, ma femme,
Eh bien! J'aimerais mieux
La voir mourir
Que voir mourir mes bœufs.
Les voyez-vous les belles bêtes
Creuser profond et tracer droit
Bravant la pluie et les tempêtes
Qu'il fasse chaud, qu'il fasse froid?
Lorsque je fais halte pour boire,
Un brouillard sort de leurs naseaux,
Et je vois sur leurs cornes noires
Se poser les petits oiseaux.

{Refrain}

Ils sont forts comme un pressoir d'huile,
Ils sont plus doux que des moutons
Tous les ans, on vient de la ville
Les marchander dans nos cantons.
Pour les mener aux Tuileries,
Au Mardi-Gras, devant le roi,
Et puis les vendre aux boucheries,
Je ne veux pas, ils sont à moi.
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