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Saint-Denis – Сен-Дени, северный пригород Парижа. Городок возник около бенедиктинского аббатства, основанного королем Дагобертом I в VII в. Аббатство Сен-Дени – главный монастырь средневековой Франции. Первая базилика была построена в V в. с благословения покровительницы Парижа святой Женевьевы (Sainte Geneviève) над гробницей первого епископа Парижа святого Дионисия. Базилика стала первым храмом аббатства. С XIII в., со времен Людовика IX Святого, церковь служила усыпальницей французских королей. В аббатстве захоронены почти все короли Франции и члены их семей. Во время Французской революции аббатство было разграблено и закрыто. При Реставрации в крипте были перезахоронены казненные во время революции Людовик XVI и Мария-Антуанетта. С 1811 г. в здании аббатства располагается основанный Наполеоном в 1809 г. Институт для девочек-сирот из бедных семей, чьи отцы, деды или прадеды были кавалерами ордена Почетного легиона (Maison d’éducation de la Légion d’honneur).

Dagobert – Дагоберт I (602/605–638/639), король династии меровингов (mérovingiens), сын Хлотаря II (Clotaire II), прапраправнук Хлодвига (Clovis), основатель аббатства Сен-Дени.

Faubourg m Saint-Germain – предместье Сен-Жермен ведет свою историю с XVII в., когда началась застройка и благоустройство квартала. В 1622 г. здесь находился участок земли, принадлежавший королеве Марго (Маргарите Французской, или Маргарите Валуа (1553–1615). В XVIII в. предместье входит в моду и становится «благородным предместьем» («le noble faubourg»), где финансисты и аристократы строят по проектам лучших архитекторов особняки, окруженные прекрасными садами. До наших дней среди прочих сохранились такие здания, как Матиньонский дворец (Hôtel m Matignon), ныне канцелярия премьер-министра Французской республики, Бурбонский дворец (Palais m Bourbon), где заседает нижняя палата парламента – Национальное собрание Франции.

connétable m de Montmorency – Анн де Монморанси (1493–1567), герцог и пэр Франции, маршал, коннетабль. Был смертельно ранен в битве при Сен-Дени (10 ноября 1567 г.) между католиками и протестантами

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1830 et « les Trois glorieuses ». Lafayette et Louis-Philippe d’Orléans, héritiers de 1789

En trois jours, le roi Charles X est chassé de Paris par une émeute sanglante. Le trône est vide. C’est l’occasion pour le duc d’Orléans de pousser son avantage et d’établir cette monarchie parlementaire qui avait échoué en 1791–1792. Les symboles sont à l’œuvre; Lafayette, le « héros des Amériques », l’homme de la Révolution de 1789, reprend du service. Il s’appuie sur la garde nationale, milice civique, qui fut un des grands acteurs des journées révolutionnaires. Le drapeau tricolore refait son apparition. Mais il faut assurer le nouveau pouvoir, Louis-Philippe n’est pas encore roi et il faut prévenir toute insurrection républicaine.

« Proclamation du général Lafayette » (affiche)

« Aux citoyens de Paris.

Paris, le 31 juillet 1830

La réunion des députés actuellement à Paris vient de communiquer au général en chef la résolution qui, dans l’urgence des circonstances, a nommé M. le duc d’Orléans lieutenant général du royaume. Dans trois jours, la chambre sera en séance régulière, conformément au mandat de ses commettants, pour s’occuper de ses devoirs patriotiques, rendus plus importants et plus étendus encore par le glorieux événement qui vient de faire rentrer le peuple français dans la plénitude de ses imprescriptibles droits. Honneur à la population parisienne !

C’est alors que les représentants des collèges électoraux, honorés de l’assentiment de la France entière, sauront assurer à la patrie, préalablement aux considérations et aux formes secondaires de gouvernement, toutes les garanties de liberté, d’égalité et d’ordre public que réclame la nature souveraine de nos droits et la ferme volonté du peuple français.

Déjà sous le gouvernement d’origine et d’influence étrangères qui vient de cesser, grâce à l’héroïque résistance à l’agression contre-révolutionnaire, il était reconnu que, dans la session actuelle, les demandes du rétablissement d’administrations électives, communales et départementales, la forme des gardes nationales de France sur les bases de la loi de 91, l’extension relative à la loi électorale, la liberté de l’enseignement, la responsabilité des agents du pouvoir, et le mode nécessaire pour réaliser cette responsabilité, devaient être des objets de discussions législatives antérieures à tout vote de subsides; à combien de plus forte raison ces garanties de toutes celles que la liberté et l’égalité peuvent réclamer, doivent-elles précéder la concession des pouvoirs définitifs que la France jugerait à propos de conférer ? En attendant elle sait que le lieutenant général du royaume, appelé par la chambre, fut un des jeunes patriotes de 89, un des premiers généraux qui firent triompher le drapeau tricolore. Liberté, égalité et ordre public, fut toujours ma devise: je lui serai fidèle.

Lafayette »

Комментарии

Lafayette – Жильбер де Мотье, маркиз де Лафайет (1757–1854), французский политический деятель, участник войны за независимость США, депутат от дворянства в Генеральных штатах, командующий Национальной гвардией. После падения монархии находился в эмиграции, затем в австрийском и прусском плену. При Наполеоне вернулся к частной жизни. После Реставрации стал членом палаты депутатов. Во время революции 1830 г. поддержал Луи-Филиппа, вновь назначен командующим Национальной гвардией. После упразднения этого поста в конце 1830 г. в отставке, затем вновь член палаты депутатов.

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La Monarchie de Juillet: attentats

Dès son accession au trône, Louis-Philippe 1er doit faire face à de nombreux attentats contre sa personne. Républicains, bonapartistes, légitimistes multiplient les complots auxquels s’ajoutent des émeutes, parfois violemment réprimées comme rue Transnonain à Paris en 1834, massacre immortalisé par l’artiste Honoré Daumier. A Lyon, des ouvriers de l’industrie textile (les canuts) se révoltent. Victor Hugo, dans les Misérables, revient sur ces manifestations qui donnent lieu à l’édification de barricades.

Le 28 juillet 1835, jour anniversaire de la révolution dite des « Trois glorieuses », le Roi passe en revue les troupes sur les boulevards de Paris. A la hauteur du 50, boulevard du Temple, Fieschi actionne une « machine infernale » qui tue 18 personnes du cortège et en blesse 40. Le Roi et ses fils sont sains et saufs. Fieschi et ses complices sont immédiatement arrêtés. Après instruction, le procès est confié à la Chambre des Pairs. La personnalité de l’accusé Fieschi, qui semble avoir agi sans conviction politique, a fait de ce procès un classique des études criminologiques. Fieschi et deux de ses complices sont condamnés à mort et guillotinés.

Cour des Pairs, attentat du 28 juillet 1835, Interrogatoires des accusés, Paris, Imprimerie royale, 1835

« Interrogatoire de Fieschi par le magistrat instructeur, Fieschi est encore identifié sous le nom de Gérard.

3e interrogatoire subi par Fieschi, sous le nom de Joseph-François Gérard, le 29 juillet 1835, huit heures du matin, devant le même magistrat.

A huit heures du matin:

Le prévenu est mieux, il parle librement.

D.: Voulez-vous me dire aujourd’hui vos nom et prénoms?

R.: Je vous les ai dits hier.

D.: Comment vous appelez-vous?

R.: Joseph-François Gérard, âgé de 39 ans, né à Lodève, mécanicien, demeurant à Paris, boulevart (sic) du Temple, n°50.

D.: Travailliez-vous pour un maître ?

R.: Non, Monsieur; depuis quelques jours je m’étais mis chez moi.

D.: Comment s’appelle votre maître?

R.: Ici (?)

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