Ça t'arrive sans crier gare
Au milieu d'une heure incolore
Un geste, une odeur, un regard
Qui comme déchire ton décor
Tout à coup ce cœur qui t'avait presque oublié
Se pointe à ta porte et se remet à cogner
Attention, le ballet va commencer
Tu comprends pas trop c'qui t'arrive
Tu crois d'abord à une erreur
Tu l'évites et lui te devine
Entre le désir et la peur
Tu t'entends lui dire des phrases sans aucun sens
Qui'mporte, les mots n'ont plus la moindre importance
Il met ses plus beaux autours et du miel sur sa voix
Toi tu te fais velours et tes bijoux brillent sur toi
Il te dit poèmes et réves et lointains voyages
Tu réponds Florence, peinture, impeccables images
Dames et cavaliers, avancez
Un coup d'œil à son dos, ses hanches, quand s'efface le galantin
Un regard quand elle se penche et laisse deviner un sein
Elle sait déjà ses mains, les contours de sa bouche
Le cambré de ses reins, qu'elle a noté en douce
Car le ballet va s'animer
Il a su les codes et donné les bons mots de passe
Encore un peu d'alcool et que tombent les cuirasses
Livrées les clés des corps enfin les peaux s'embrassent
Et le temps s'arrete tant que dure la grâce
Car le ballet, est bientôt terminé
Et la vraie vie, va commencer
Et oui, la vraie vie
Paroles: Luc Plamondon. Musique: Michel berger 1978
J'ai du succès dans mes affaires
J'ai du succès dans mes amours
Je change souvent de secrétaire
J'ai mon bureau en haut d'une tour
D'où je vois la ville à l'envers
D'où je contrôle mon univers
J'passe la moitié de ma vie en l'air
Entre New York et Singapour
Je voyage toujours en première
J'ai ma résidence secondaire
Dans tous les Hilton de la Terre
J'peux pas supporter la misère
J'suis pas heureux mais j'en ai l'air
J'ai perdu le sens de l'humour
Depuis qu'j'ai le sens des affaires
J'ai réussi et j'en suis fier
Au fond je n'ai qu'un seul regret
J'fais pas ce que j'aurais voulu faire
Qu'est-ce que tu veux mon vieux?
Dans la vie on fait ce qu'on peut
Pas ce qu'on veut
J'aurais voulu être un artiste
Pour pouvoir faire mon numéro
Quand l'avion se pose sur la piste
À Rotterdam ou à Rio
J'aurais voulu être un chanteur
Pour pouvoir crier qui je suis
J'aurais voulu être un auteur
Pour pouvoir inventer ma vie
Pour pouvoir inventer ma vie
J'aurais voulu être un acteur
Pour tous les jours changer de peau
Et pour pouvoir me trouver beau
Sur un grand écran en couleur
Sur un grand écran en couleur
J'aurais voulu être un artiste
Pour avoir le monde à refaire
Pour pouvoir être un anarchiste
Et vivre comme… un millionnaire
Et vivre comme… un millionnaire
J'aurais voulu être un artiste
Pour pouvoir dire pourquoi j'existe
J'aurais voulu être un artiste
Pour pouvoir dire pourquoi j'existe
Paroles: Luc Plamondon. Musique: Germain Gauthier 1991 "Dion chante Plamondon"
Tout comme son père le petit Jean-Pierre
Était un fan un fan de Superman
Il collectionnait toutes les bandes dessinées
Où il pouvait voir son héros voler comme un oiseau
Jean-Pierre devait avoir huit ans hier
Et ses parents en étaient tellement fiers
Qu'ils décidèrent de faire pour son anniversaire
Un voyage éclair à New York la ville de Superman
De leur chambre d'hôtel au cinquantième étage du Wilder
La vue était si belle que leur première soirée
Ils la passèrent à regarder les lumières de Manhattan
Le lendemain ils marchèrent sur Broadway
Main dans la main comme dans un conte de fée
Et dans un magasin où l'on vendait de tout et de rien
Jean-Pierre se fit offrir par son père un costume de Superman
Dès ce soir là il voulut le porter comme pyjama
Pour pouvoir mieux rêver
Mais quand ses parents se furent endormis
Tout près de lui dans le grand lit
Il se leva sans bruit il ouvrit la fenêtre
Et quand il vit soudain apparaître les lumières de Manhattan
Il voulut s'envoler dans la nuit étoilée comme un oiseau qui plane
C'est justement hier qu'on a porté en terre Jean-Pierre
Le fils de Superman