Paroles: G. Bonheur, J. Bernard 1967 Oui, j'ai gardé l'accent qu'on attrape en naissant du côté de Marseille C'est l'ail du potager, l'huile de l'olivier, le raisin de la treille C'est le micocoulier où jouent les écoliers, Qu'une cigale égaye. Quand la mer de Pagnol en retenant ses vagues S'endort en rêvassant Et rêve d'un marin qui lui passe la bague La mer à notre accent! Quand le vent de Mistral décoiffe les marchandes Jouant au Tout Puissant Et qu'il nous fait le ciel plus bleu que la lavande Le vent à notre accent! Oui, j'ai gardé l'accent qu'on attrape en naissant du côté de Marseille C'est le mas paternel, aux murs couleur de miel, aux tomates vermeilles C'est la tuile du toit, comme un peu de patois que le soir ensoleille Quand la nuit de Daudet aux moulins met des voiles Qui tournent en crissant Et que ça grouille au ciel des millions d'étoiles, La mer à notre accent! Quand l'été de Giono revient en transhumance Et que les estivants, imitent en riant Le parler de Provence, Le monde à notre accent! Oui, j'ai gardé l'accent qu'on attrape en naissant du côté de Marseille, C'est l'accent du clocher, la Noël des bergers dans la nuit des merveilles. C'est l'orgueil provençal, la gloire de Mistral, C'est l'accent de… Mireille! |