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Venus

2001

J'ai le sang qui bout,
Le cœur qui boume,
J'ai le sang qui bouge.
T'es sorti d'où toi et ta belle bouche?
Y avait des signes et ça ne trompe pas.
Rare de nos jours de trouver un homme qui ne trompe pas.
Tu m'as tapé dans l'œil j'en ai perdu la vue,
Sapé dans le neuf j'en ai perdu ma rue.
T'as donné de l'amour à ma plume,
Moi qui suis si dure d'habitude, j'en ai perdu mon amertume.
Plonger dans ton cœur devenait une évidence,
Sur ton corps immense qui fredonnait un air pour que j'y danse.
T'étais si doux, t'avais tout pour me plaire,
Tout pour que je tombe mais aussi tout pour me perdre.
Quand j'y pense j'en perds repères et vigilance,
Et seul ce silence ici me rappelle ta présence.
T'es sorti d'où, toi et tes valeurs?
T'avais mis où mon mal être, mes mots, mon mal et mes malheurs?
Des gestes lents en guise de langage,
Un zeste de langue et je restais là, sans languir de nos voyages.
Sans longueur notre histoire n'est pas comme la leur,
La nôtre a l'allure de love, mais s'est éteint ta douleur
J'ai le sang qui bout,
Le cœur qui boume,
Cet amour trop tabou.
T'es sorti d'où toi et ta belle bouche?
J'voulais te parler mais j'en ai perdu la voix
Faut dire que ton amour n'était pas très dur à voir.
J'te disais: "Un jour on fera des enfants, des bouts de toi"
Enfin et dans le fond j'taurais dis: "Fais-moi en plein."
Tu disais "Je suis droit parce que mon fils doit l'être,
Et puis j'ai la foi parce que ma fille doit naître."
Tu me parlais religions et croyances,
Collision, trilogisme et clairvoyance.
Ainsi je t'ai donné mon cœur, mon corps et dans mon camp
T'as baisé sans rancœur une femme pour cinq minutes de bon temps.
T'as foutu en l'air deux ans de vie commune,
T'as failli me pousser au meurtre, moi qui suis pourtant sans rancune.
T'avais le pouvoir dans ton futin,
Tu voulais tout avoir et tes conquêtes surtout ton butin,
En baisant cette fille tu m'as baisée aussi, ton amour était nocif,
Moi qui rêvais que de nos fils.
Tu m'as offert une histoire sans fin,
Aujourd'hui je sais que l'amour n'est pas une histoire sans fin.
Prenez garde à ce sentiment qui étouffe,
Moi je pensais revivre, mais j'en ai perdu mon souffle.
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