Si tu penses à moi, Comme je pense à toi. Si tu penses à moi, Comme je pense à toi. Mon île est triste, C'est une plateforme d'acier, Perdue dans les brouillards du Nord. La mer d'Iroise est un grand petrolier, Où tout est noir, le ciel et l'eau. Ça va faire trois mois Que l'on est séparés. Trois mois de trop. Mais l'hélicoptère, Qui vient d'Angleterre, Va m'apporter bientôt Ta lettre. Si tu penses à moi, Comme je pense à toi. Si tu penses à moi, Comme je pense à toi. Quel drôle de siècle, Où pour gagner sa vie, Il faut en perdre le meilleur. Tu m'oublies peut-être, Dans ce lointain pays, Où l'on fait le parfum des fleurs. Ecris-moi, je t'en prie. Si tu penses à moi, Comme je pense à toi. Si tu penses à moi, Comme je pense à toi… |