Поэтому наследие Франциска, при всем его несравненно утешительном и веселом, порой до комизма, тоне, все‑таки не может стать для читателя тем, чем обычные эзотерические повествования: рассказом о чьих‑то путешествиях по вертикали или о чьих‑то духовных рекордах. denn da ist keine Stelle, die dich nicht sieht. Du musst dein Leben andern.[97] — так в известных стихах Р. М. Рильке обобщается впечатление античного торса. Опыт Франциска, как и других великих христианских мистиков, требует чего‑то большего, чем "перемена жизни". Он требует смерти. Как прямо сказано в «Приветствии добродетелям»: Ибо нет на земле человека, чтобы обрел он единую из вас, и прежде того не умер.
Издатели добавляют в скобках: (для греха).
Похвалой "сестре нашей смерти телесной" кончается прославленная "Песнь брата Солнца", первое в истории итальянской словесности стихотворение на народном языке, сложенное Франциском после ночи мучительного недуга, незадолго до кончины. В ней тоже нет ничего предметно чрезвычайного, она похожа на псалом, переписанный рукой ребенка.
Франциск Ассизский Из «ПОСЛАНИЯ МИНИСТРУ»
Брату Н… министру. Да благословит тебя Господь!
Говорю тебе, как могу, ради души твоей: все, что будет тебе помехой в любви к Господу Богу, и всякого человека, который будет тебе мешать в этом, братья это будут или кто‑то другой, даже если они исколотят тебя, все это ты должен принимать как благодатный дар.
И этого ты должен желать, а не другого.
И в этом ты должен видеть истинное послушание Господу Богу и мне, ибо я твердо знаю, что это и есть истинное послушание.
И люби тех, кто обойдется с тобой таким образом, И не требуй от них ничего другого кроме того, что Господь дает тебе.
И такими люби их и не добивайся, чтобы они стали лучше.
И это будет для тебя большим делом, чем запереться в затворе.
И я узнаю, любишь ли ты Господа и любишь ли ты меня, слугу Его и твоего, если ты будешь поступать следующим образом: так, что не найдется брата на всей земле, который бы согрешил, как только можно согрешить, чтобы он, увидев глаза твои, не ушел от тебя непрощенным, если он об этом просит; и если сам он не просит прощения, спроси его ты, не угодно ли ему, чтобы его простили.
И если в дальнейшем тысячу раз согрешит он перед твоими глазами, люби его больше, чем меня, и вот за что: за то, что ты можешь привлечь его к Господу; и всегда имей милосердие к таким братьям…
15 мая 2003
Тема: Poiesis: дело
Дорогая Ольга Александровна,
еще раз скажу, что сегодня снова целое утро читал Ваши вещи, и они вещи. Я стал больше понимать и поэтому меньше понимать. Всё сегодня было очень славно, Вы угадали своей одеждой цвет подаренного Вам букета[98].
Федье просит именно еще сегодня передать Вам его текст, о котором он говорит, что он тайно посвящен Вам.
Всего наилучшего вб
PS. Посылаю заодно и свой текст[99]
Приложение 1 APRÈS LA TECHNIQUE
Le titre de ma communication prête à équivoque; je vais donc commencer par en fixer le sens précis. Puis j’exposerai pourquoi il me paraît bon, par‑delà l’équivoque, d’aborder de cette manière la “question de la technique”.
“Après la technique”, voilà ce qui s’entend spontanément dans le sens de la succession, comme lorsqu'on dit: «après la pluie, le beau temps». Le titre ainsi compris, on s’attend à ce que soit envisagé: ce qui viendra après la technique.
Or ce n’est pas du tout ainsi qu’il faut entendre mon titre — et d’abord pour la simple raison qu’il n'y aura pas d’après la technique en ce sens‑là! Si la technique est bien un phénomène qui connaît incontestablement un “avant”, il ne peut y avoir un “après” elle (ce qui, à supposer que nous soyons suffisamment capables d’en appréhender l’indication, devrait déjà nous donner suffisamment à penser). Il n’y aura pas quelque chose pour faire suite à la technique parce qu’il s’agit avec cette dernière d’un phénomène éminent d’irréversibilité. Peut—être faudrait‑il d’emblée préciser que ce mot de “phénomène”, lui non plus, n’a pas ici l’acception courante d’événement manifestement extraordinaire. “Phénomène” doit s’entendre au contraire comme invite à le prendre Heidegger, c’est—à-dire comme: ce qui, pour parvenir pleinement en vue, requiert une phénoménologie — c’est- à—dire une pleine attention, axée notamment sur le souci qu’il convient de déployer pour accueillir non procustement ce qui demande à être pris en vue — pour s’y prendre avec lui sans le soumettre à un traitement qui le mutile (que ce soit par écartèlement ou par retranchement), de telle sorte qu’il puisse enfin, ce phénomène, apparaître tel qu’il est en lui‑même. En ce sens défini, le phénomène de la technique demande un type de questionnement lui‑même unique.
Plutôt que de nous occuper dès à présent du rapport de ce phénomène au temps, revenons‑en à ce qui motive le libellé de mon titre.
“Après”, en effet, n’y a pas l’acception du latin “post’ (ceci, puis cela); il garde son acception originale, celle de notre adverbe “auprès”. Ainsi entendu, “après” est comme l’indice d’un mouvement, et plus exactement encore: d’un mouvement de rapprochement; avec cette nuance importante que le mouvement s’efforce de parvenir à se rapprocher de ce dont, au départ, il est loin. Dans la langue populaire, laquelle parle sous l’urgence, qui se renouvelle heureusement en permanence, de redonner sans cesse à voir ce qui est dit, cette nuance est très présente. Dire: “courir après quelqu’un” signale d’emblée que la course en question a lieu relativement à quelqu’un qui, peu importe si c’est à dessein ou non, ne cesse de rester éloigné.
C’est pour rappeler une particularité apparemment peu notée du titre allemand de la conférence de Heidegger dont nous commémorons le cinquantenaire, que j’intitule ma communication “Après la technique”.
Cette conférence, prononcée le 18 novembre 1953, porte le titre: “Die Frage nach der Technik” — où “nach der Technik” a bien l’acception que je viens de dire: “après la technique” — dans la mesure où le questionnement s’y met en quête de la technique, phénomène auprès duquel, malgré les apparences, nous ne sommes pas du tout au départ.
Dans notre langue, parler de question conduit à ce que l’on formule: une question sur… (on s’interroge ainsi sur l’existence de Dieu, sur l’importance des ressources naturelles, etc.). En allemand, poser une question implique qu’elle soit formulée à l’aide de la préposition “nach”, laquelle dérive de l’adjectif “nah” (le “proche”), ce qui ouvre en quelque sorte la dimension où pourra éventuellement se produire une approche de ce que l’on cherche à connaître.
Toutes ces remarques seraient presque oiseuses si nous négligions d’y remarquer l’essentiel, à savoir que les langues parlent en suivant un certain esprit. Si nous sommes attentifs à l’indication que donne la langue allemande, nous pouvons commencer par entrevoir ceci: poser une question, ce n’est pas toujours simplement demander à ce que soient recueillis des renseignements à propos de ce sur quoi l’on s’informerait. Et pour passer au sujet qui nous occupe, ce pourrait être l’occasion de pressentir que la technique, la technique elle‑même n’est pas là sous nos yeux, immédiatement accessible et analysable comme un simple objet qu’il est loisible d’examiner, mais bien qu’elle échappe au type de prises que nous déployons habituellement pour saisir ce que nous avons sous les yeux, de sorte que questionner la technique impose dès le départ d’abandonner cette attitude familière, pour se mettre en route vers elle — et ne pas tarder à y faire une expérience, à savoir que cette démarche présente une allure hautement paradoxale, le moindre des paradoxes n’étant pas qu’aller vers elle ne diminue pas la distance qui nous en sépare. En d’autres termes: aller vers la technique, c’est devoir être après elle; mieux encore — si nous acceptons à notre tour de nous laisser guider nous aussi par l’esprit de notre langue — faisant droit à la vieille locution classique: devoir, vis à vis de la technique, être après à questionner… — entendons parler notre langue: être occupés à questionner — mettre tous nos soins, déployer toute notre attention pour prendre, face à la technique, la seule posture qui la laisse elle‑même venir d’elle‑même apporter les mots en lesquels elle va se phénoménaliser.