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VII

En Parouart, la grant matte gaudye

Ou accolez sont caulx et agarciz

Nopce ce sont, c'est belle melodie:

La sont beffleurs au plus hault bout assis,

Et vendengeurs, des ances circoncis

Comme servis, sur ce jonc gracieux,

D'ance plaisant et mes delicieux.

Car Coquillart n'y remaint grant espace

Que, vueille ou non, ne soit fait des sieurs;

Mais le pis est mariage – M'en passe!

Reboursez tous, quoy que l'en vous en dye,

Car on aura beaucoup de vous mercys.

Ronde n'y vault ne plus qu'en Lombardie.

Eschec, eschec pour ces coffres massis!

De gros barreaulx de fer sont les chassis.

Poste a Gautier e serez un peu mieulx.

Plantez picons sur ces beaulx sires dieulx;

Luez au bec que roastre ne passe,

Et m'abatez de ces grains neufz et vieulx.

Mais le pis est mariage – M'en passe!

Que faites-vous? Toute menestrandie

Antonnez poiz et marques six a six

Et les plantez au bien en paillardie:

Sur la sorne que sires rassis,

Sornilles moy ces georgetz si farciz,

Puis eschequez sur gours passants tous neufz.

De seyme oyez, soiez beaucoup breneulx.

Plantez vos hiscz jusques elle reppasse,

Car qui est grup il est tout roupieulx,

Mais le pis est mariage – M'en passe!

Prince planteur, dire verte vous veult:

Mais Coquillart, pour les dessuditz veult

Avant ses jours piteusement trespasse,

Et a la fin en tire ses cheveulx.

M ais le pis est mariage – M'en passe!

VIII

Vous qui tenez vos terres et vos fiefz

Du gentil roy, Davyot appele,

Brouez au large et vous esquarrissez

Et gourdement aiguisez le pelle

[Loing de la roue ou Bernard est alle]

pour les esclos qui en peuvent issir,

Voyez ce jonc ou l'en fait maint souppir:

Mines taillez et chaussez vos besicles,

Car en aguect sont, pour vous engloutir,

Anges bossus, rouastres et scaricles.

Coqueurs de pain et pommeurs affectez,

Gaigneurs aussi, vendengeurs de coste,

Belistriens perpetuels des piez.

Qui sur la voue avez lardons clamez

En jobelin ou vous avez este

Par le terrant pour le franc ront querir

Et [qui] aussi pour la marque fournir

Avez tendu au pain et aux menicles,

Pour tant se font adoubter et cremir

Anges bossus, rouastres et scaricles.

Rouges goujons, fargets embabillez,

Gueux gourgourans par qui gueux sont gourez,

Quant a brouart sur la sorne abrouez,

Levez les sons et si tastez lesquelz,

Qu'il n'y ait anges desclaus empavez

En la vergne ou vostre han veut loirrir,

Car des sieurs pourriez bien devenir

Se vous estiez happez en telz bouticles:

Pour tant se font ataster et cremir

Anges bossus, rouastres et scaricles.

Prince, planteurs et bailleurs de saffirs

Qui sur les dois font la perle blandir,

Belistriens, porteurs de vironicles,

Sur toutes riens doivent tel gens cremir

A nges bossus, rouastres et scaricles.

IX

Un gier coys de la vergne Cygault,

Lue l'autryer en brouant a la Loirre,

Ou gierement on macquilloit riffault;

Et tot a cop veis jouer de l'escoirre

Ung maquonceau a tout deux gruppelins,

Brouant au bay, a tout deux walequins,

Pour avancer au solliceur de pye.

Gaultier lua la gauldrouse gaudye,

Et le marquin, qui se polye ey coinsse,

Babille en gier en pyant a la sye,

Pour les duppes faire brouer au mynsse.

Apres moller lue ung gueux qui voult

Pour mieux hyer desriver la touloire,

C'est pour livrer aux arques ung assault

De missemont maquilles a l'esquerre.

Puis dist ung gueulx:«J'ai paulme deux florins.»

L'autre pollist marquins et dollequins

Et la marque souvent le gain choisit.

Adraguangier puis dist, le mieulx fourny,

«Picquons au veau, saint Jacques, je m'espince.

Eschequer fault quant la pye est juchie

Pour les duppes faire brouer au mynsse.»

Puis dist ung gueulx qui pourluoit en hault:

«J'ai paulme tout le gain de ma choirre,

Et m'a joue la marque du giffault

J'en suis mieult prins que vollant a la foire

Elle est brouee envers ses arlouys;

C'est tout son fait que d'engandrer les gains

A hornangier, ains qu'elle soit lubie.

De la hanter ma fueille est desgaudie;

Quant de gain n'ay plus vaillant une saince

Mais tous jours est gourdement entrongnie

Pour les duppes faire brouer au mynsse.»

Prince gallant, quant vous sauldrez la hye,

Luez la grime s'elle est desmaquillie

Et retrallez se le bizouart saince

Qu'elle ne soit de l'assault de turquie,

P our les duppes faire brouer au mynsse.

X

Brouez, benards, eschequez a la saulve,

Car escornez vous estez a la roue.

Fourbe, joncheur,chacun de vous se saulve,

Eschec, eschec,coquille si s'embroue!

Cornette court, nul planteur ne s'il joue!

Qui est en plant, en ce coffre joyeulx,

Pour ces raisons il a, ains qu'il s'escroue,

Jonc verdoiant, haure du marieux.

Maint coquillart, escorne de sa sauve

Et desbouse de son ence ou poue,

Beau de bourdes, de blandy de langue fauve,

Quide au rond faire aux grimes la moue,

Pourquarre bien affin qu'on ne le noe.

Couplez vous trois a ces beaulx sires dieux,

Ou vous aurez le ruffle en la joue

Jonc verdoiant, haure du marieux.

Qui stat plain en gaudie ne se mauve.

Luez au bec que l'en ne vous enclous!

C'est mon advis tout conseil sauve

car quoy aucun de l'assault ne se loue:

La fin est telle que de l'oue,

Car qui est au grup il a mais c'est au mieulx

par la vergne tout au long de la voue

Jonc verdoiant, haure du marieux.

Vive David! saint archquin la baboue!

Jehan mon amy, qui les feuilles desnoue!

Le vendangeur, beffeur comme une choue,

Loing de son plain, de ses flos curieulx.

Noe beaucoup,dont il recoit fressoue,

J onc verdoiant, haure du marieux.

XI

De devers quay par un temps d'ivernois

Veiz abrouer a la vergne cygault

Marquez de plant, dames et andinas

Et puis merchants, tous telz qu'au mestier fault

Gueulx affinez, allegrins et floars,

Mareus, arves, pimpres, dorelotz et fars,

Qui par usaige a la vergne jolye

Abrouerent au flot de toutes pars

Pour maintenir la joyeuse folye.

Pour mieux abbatre et oster le broullart

Adraguerent de Grenoble maint crupault

De rumatin et puis molt sives gras;

Crouge marir sans avancer ravault,

Babillangier sur tous fais et sur ars

Tant qu'il n'y eust de l'arton sur les cas,

Brocquans, dorelots, grain, guain, aubeflorye,

Que tout ne fust desploye [et] en pars,

Pour maintenir la joyeuse folye.

Pour mieulx polir et desbouser

On polua des luans bas et hault

Tant qu'il n'y eust de vivres en caras;

Puis feist on faire a saint arquin un saut.

Apres, doubtant de anges l'assault,

On verroulla et serra les busars

Pour mieux blanchir et desbouser coquars.

La ot un gueulx son endosse polye,

Qui puis alla emprunter aux lombars

Pour maintenir la joyeuse folye.

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