Ne pourrait-on pas écrire une loi contre les gens
Qui n'en peuvent plus de sourire contre le sens du vent?
Ne pourrait-on pas vomir un peu plus décemment
Sur le coeur inaudible des adolescents?
Je n'en peux plus de vivre notre anéantissement
Trop blasé des histoires qui ne sonnent jamais vraiment
Je m'en fous mais je me casse
Si tu pleures, c'est marrant
Le bonheur sans histoire, ça me paraît très chiant
Mon amie est allée cracher contre le vent
Dépouillées, dépouillées furent toutes ses dents
Ton amour s'effondrait
Le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il reste de toi
Mais à force d'y croire, on finirait par vraiment
S'oublier, s'oublier un peu plus calmement
Bien trop peur de me livrer
Même dans tes soupirs
Je bois trop, je m'abstiens
Mais ne veux pas partir
Ton sourire, ton sourire
Mais qui de nous deux prend ça?
je te quitte pour un monde, pour mieux pleurer sans ta voix
Je préfère m'isoler
Car au moins, moi, je pense
Notions de liberté, illustres condoléances
Mon amie est allée cracher contre le temps
Cruauté, cruauté me chante calmement
Mon amour s'effondrait
Le vent ne m'en voudra pas
D'effacer, d'effacer ce qu'il ravive parfois
Je n'entends plus vraiment
Crier encore et encore
Mon coeur pleurnichant
Mais qu'est-ce qu'on est mieux dehors!
Quelques ordures, quelques méandres
Excusons-nous les guerres,
Celles qui ne pardonnent pas?
Esquissons-nous les fièvres de ma mégalomania?
Ecorchons-nous les coeurs
Sans attendre le grand froid?
Les remords, la douleur ne seront plus de nos lois
Mais toi, t'as l'air si fière
De crever au combat
Mais toi, t'as l'air si fière
Mais toi, t'as pas l'air comme ça
Dis-moi si j'dois partir ou pas
Dis-moi! ouh ouh
Dis-moi si tu aimes ça, Houna
Car je suis fou de toi, Houna
Quand tu n' m'appartiens pas!
Une violente envie de descente lorsque t'embrasses ces gars
Je n'ferai point l'enfant, tout ça ne m'atteint pas
Des rumeurs adolescentes disent que je ne suis pas
Un homme à femmes et rien d'autre qu'un homme à toi!
Quand tu me mords où ça dérange
Et tu m'attaches les bras
Quand je fais sautiller sa frange
Ses cris se tirent dans les graves
Quand les voyeurs en redemandent
Moi, je ne veux que Houna
De plus belle, des plus belles jambes
Et de la place pour trois!
Dis-moi si j'dois partir ou pas
Dis-moi! ouh ouh
Dis-moi si tu aimes ça, Houna
Dis-moi! ouh ouh
Dis-moi! Non, je ne craquerai pas
Dis-moi! ouh ouh
Dis-moi si tu aimes ça, Houna
Car je suis fou de toi, Houna
Quand tu n' m'appartiens pas!
Oh c'est très beau, Houna est partie c'est comme ça
Je la plaque déjà, elle s'en va elle s'envoie
Voyageuse en solo, qui a ses heures se tape un clodo
Je jalouse en secret mais je m'en fous
Mes copines me trouve très très beau
Oh c'est très con de partir sans rien sur le dos
Juste quelques cauchemars
Du gin et mes clopes au hasard
Traîne dans le métro
Sans cesse défoncée, elle m'appelle Roméo
Je lui chuchote en secret
Tu sais toute mes copines me trouvent très très beau
Mais cette fille là ne m'aime que quand elle boit de trop
Houna est bien plus belle, elle est bien plus pire que toi
Houna est bien plus belle, mais le soir elle s'en va
Dormir dans ses draps sales dans les bras d'un maquereau
C'est très beau que tu traînes
Tu traînes sur les grands boulevards
Nous deux c'est pareil sans le savoir
On s'en va on s'en va se tailler en solo
Entre les lignes elle pleure et me dit: Roméo
Tu m'as laissé tomber
Et toutes mes copines me trouvent très très beau
Mais cette fille là ne m'aime que quand elle boit de trop
Houna est bien plus belle, elle est bien pire que toi
Houna est bien plus belle quand elle sort avec moi
Mais ses yeux blêmes qui m'appellent
Quand ils leur appartiennent quand ils leur appartiennent
Houna se réveille des griffures dans le dos
Elle ne se rappelle, remet vite son manteau
De fourrure et de haine en sursaut
Elle cache dans son sac un joli couteau
Pour oublier cette nuit à se taire à se tordre
Elle se taillade les veines, les veines
Tu souris et tu paies, tu paies
Chaque fois c'est un peu pareil
La peau collante, une horrible nausée
Elle a dans la poche cent billets
Elle remet ses bottes, son jean cigarette
Rouge à lèvre de noires grandes lunettes
Sur le chemin trembleuse sifflote
Cet air, cette chansonnette très sotte
Traîne dans le métro,
Mais toutes ces lignes en couleur ça n' me dit pas trop
Houna je te promets
Tu ne feras plus la pute si j'ai un micro
Et toutes mes copines me trouvent très très beau
C'est pas parce que j' suis jeune
Que j' peux pas leur faire la peau
Moi j'ai mes idées noires et puis ma libido
Et même si mes copines me trouvent très très beau
De ce monde je m'ennuie moi je t'ai dans la peau
Comme une héroïne qu'on chérit un peu trop.