Ernest Coeurderoy entre en politique apres le massacre de juin 1848, mais engage dans les mouvements radicaux, doit bientot fuir la France et se refugier en Suisse, commence alors un long parcours d'exil. Vite oublie, en depit du talent litteraire et pamphletaire que manifestent ses ecrits, Coeurderoy n'en est pas moins un temoin de premier plan de la periode qui suit la Revolution de 1848. Il est, par excellence, le chantre de l'esperance trahie, de la melancolie revolutionnaire accablee par le triomphe de l'ordre policier, de la betise et de l'argent. Il se suicidera desespere en 1862.