Que les romans de Kourouma puisent aux sources de la riche tradition orale du terroir malinke qui l'a vu naitre, des recits epiques aux chants de chasseurs, est tenu pour acquis depuis longtemps. Or, cette filiation passe par une double transposition : generique, mais aussi linguistique, puisque ces romans delaissent l'expression autochtone pour emprunter a un code qui n'a rien de neutre en faisant le choix du francais, langue du colonisateur.