L'auteur retrouve les traces de ces passagers ethiopiens et erythreens en transit en Egypte et au Soudan, de 1967 a nos jours, en questionnant l"espace, et plus particulierement les territoires urbains construits par ces migrants. Paradoxalement leur passage, au depart furtif, peut se prolonger dans la duree. Cet enracinement dans la precarite faconne le rapport des migrants aux temps historiques. L'auteur explore la notion "de perte d'histoire" et tente une exegese originale des consequences d'un long exil sur les phenomenes de dispersion de la memoire.