Un couple, deux vies semblables et differentes a la fois : la culture et les valeurs d'une Autrichienne (Carla) et celles d'un Canadien-francais d'origine quebecoise (Paul). Similitudes dans l'education stricte, un certain racisme ambiant qui est la peur de l'inconnu au sein de la famille Lavoie et l'antisemitisme chez les Stirner. Il y a un mariage, des carrieres qui evoluent, un melange conflictuel des familles et des coutumes, un rappel de la presence de personnalites juives de la societe contemporaine. Une progeniture qui a le vent dans les voiles, mais il y a l'enfant (Franz) a liberer de l'unilinguisme anglais. La paternite de Paul est une realite doublement implicite qui finit par emerger une fois les autres questions eludees. En un mot, le pere prend sa place. L'heure des mesonges et des demi-verites a sonne. Paul respire et ne songe qu'a creer, conserver l'affection de son fils, donner un sens a sa vie, etre soi, d'abord soi. Le livre referme, le lecteur retrouve le heros en Paul, un nouvel Ulysse.