L'ecriture de Sony Labou Tansi est une ecriture subversive, "J'ecris pour qu'il fasse peur en moi" dit-il dans la preface de La vie et demie. Les dictatures sont toujours abjectes, elles humilient les hommes. Decrire la violence aveugle qu'elles engendrent suscite un sentiment d'horreur. Sony Labou Tansi n'epargne donc pas son lecteur, mais loin d'attendre de lui de l'empathie, il prefere le bousculer, le deranger, le destabiliser dans ses habitudes memes de lecteur. L'esthetique sonyenne renouvelle ainsi les codes traditionnels du roman pour les mettre au service d'une vision du monde. Le defi de Sony Labou Tansi est aussi un defi litteraire.