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Olivier n’avait pas repris connaissance. Il n’y avait plus dans la chambre qu’Aur?lie et le petit bossu. La triste chambre, sans air et sans lumi?re! Il faisait presque nuit… Olivier, un instant ?mergea de l’ab?me. Sur sa main il sentit les l?vres et les larmes d’Emmanuel, il sourit faiblement, et mit avec effort sa main sur la t?te de l’enfant. Comme sa main ?tait lourde!… Il disparut de nouveau…
Pr?s de la t?te du mourant, sur l’oreiller, Aur?lie avait plac? un petit bouquet du premier Mai, quelques brins de muguet. Un robinet mal ferm? s’?gouttait dans la cour, sur un seau. Des images trembl?rent une seconde, au fond de la pens?e, comme une lumi?re qui va s’?teindre… Une maison de province, des glycines aux murs; un jardin, o? un enfant jouait: il ?tait couch? sur une pelouse; un jet d’eau s’?grenait dans la vasque de pierre. Une petite fille riait.