Литмир - Электронная Библиотека

Toutefois, l’étude de ses portraits remet partiellement en question cette image romantique. Marguerite ressemblait beaucoup à sa mère Catherine de Médicis, connue pour sa disgrâce physique, et -canon de l’époque - Marguerite était d’une assez bonne chair qui ne fit que s’accentuer avec l’âge.

.

Portrait de Marguerite de Valois enfant

.

Portrait de Marguerite en 1561, vers l’âge de 8 ans

La peinture procède du dessin fait par François Clouet (ci-dessus). Le dessin a été commandé au peintre au moment de l’avènement du petit roi Charles IX.

Source : Rmn (Chantilly, musée Condé)

.

Marguerite apparaît sur un tableau représentant la famille royale. Elle se tient debout, derrière ses deux frères aînés, le roi Charles IX et le futur Henri III. Elle tient sa ceinture dans la main et sa robe ouverte sur le devant, traîne à terre.

Marguerite suit le roi sur les routes de France. On a dans ses mémoires, un récit fort touchant des festivités qui eurent lieu sur une île à la frontière franco-espagnole, lors de l’entrevue Bayonne en 1565.

Source : L. Dimier, Histoire de la peinture de portrait en France au XVIe siècle, G. Van Oest, 1924

.

Portrait de Marguerite adolescente, réalisé vers 1565-1570

Source : (Paris, BnF)

Voir également le portrait de la BnF que je propose d’identifier à Marguerite.

.

Portrait de Marguerite réalisé vers 1570-1572

A l’approche de ses 18 ans, Marguerite fait partie des princesses européennes à marier. Depuis sa naissance, elle fait l’objet de spéculations dans les cours d’Europe, mais le choix final de l’époux revint à Catherine de Médicis qui à défaut de la marier au prince du Portugal, la maria au jeune prince du sang, Henri de Bourbon, fils de la reine de Navarre, Jeanne d’Albret.

Le mariage de Marguerite de Valois, moment important dans la vie d’une princesse, est à l’origine de plusieurs portraits dont voici quelques exemples.

Si Marguerite était réputée, c’était moins pour sa beauté que pour son glamour et son goût pour la mode. Marguerite faisait un très grand usage d’artifices pour paraître belle. On la voit par exemple sur le portrait les cheveux frisés.

Source: (Paris, BnF)

3

L’ombre de la damoiselle de Gournay

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70563p.r=L%27ombre+de+la+damoiselle+de+Gournay.langFR.

.

4

Многочисленные портреты последних Валуа собраны Франсуа Дюбуа на его Интернет-сайте: http://derniersvalois.canalblog.com.

.

Portrait de François-Hercule peint vers 1565-1570

Vu le costume, ce portrait est beaucoup plus tardif que les précédents. Les traits du visage semblent reprendre en modèle ceux du dessin de la BnF.

.

Très beau portrait en pied du duc d’Alençon peint en 1572 et offert par Catherine de Médicis à la reine d’Angleterre1.

Ce tableau qui appartient aujourd’hui à la National Gallery of Art de Washington est l’un des plus beaux portraits des derniers Valois aujourd’hui existant. Comme les portraits français d’époque, en pied et en grandeur nature, sont rares dans les collections publiques, ce tableau est d’un intérêt exceptionnel. La qualité d’exécution, notamment dans le rendu du costume, montre qu’il s’agit d’un original. Ce portrait est également intéressant pour l’histoire du costume (il est daté par une inscription en haut à gauche). Le jeune prince porte notamment des hauts-de-chausse de forme trapézoïdale et une fraise dans la taille et la forme sont typiques de cette époque.

Le tableau représente le duc d’Alençon à l’époque du massacre de la Saint-Barthélemy. C’est une année qui marque un tournant dans la vie de François, car après le refus de son frère aîné Henri d’Anjou d’épouser la reine d’Angleterre, c’est sa main que Catherine de Médicis propose de donner à Elisabeth Ière.

.

François, prince consort de la reine d’Angleterre ? Malgré la grosse différence d’âge qui le sépare d’Elisabeth, François n’y est pas réfractaire. L’année 1572 marque le début de sa vie politique. Contre l’ascension du duc d’Anjou et l’action politique de la couronne pendant et après le massacre de la Saint-Barthélemy, François se place dans l’opposition, en se rapprochant des grands seigneurs, dit “malcontents” et des princes autrefois protestants, Condé et Navarre.

115
{"b":"237891","o":1}