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Fideґliteґ a` la grande faute de la couronne!

Quand on jure fideґlite au — Khan,

On ne jure pas obeґissance a` la horde.

En ce sie`cle, nous n’avons trouveґ que du vent, Lyre!

Le vent a mis en lambeaux les tuniques, et

Le dernier chiffon flotte sur le Pavillon...

De nouvelles foules, pour de nouveaux drapeaux!

Nous, nous resterons fide`les a` nos serments,

Car ce sont de mauvais chefs, les vents.

Si l’a  me est neґe avec des ailes

Que lui importe les palais et les masures!

Que lui importe Gengis-Khan ou la horde!

J’ai deux ennemis, ici-bas,

Deux jumeaux — inseґparables:

La faim des affameґs — et la richesse des riches.

Je ne te ge  ne pas, je ne te donne

Pas un poison de femme.

Je te donne ma main fide`le —

La droite, celle qui eґcrit.

Celle avec laquelle je beґnis,

Pour la nuit — ma fille cheґrie.

Celle avec laquelle j’eґcris

Ce que Dieu me commande.

La gauche — est impertinente,

Maligne, astucieuse; tiens,

Je te donne ma main — ma main

Droite, celle qui est juste.

Pour toi, je noie dans un verre

Une poigneґe de cheveux bru  leґs.

Tu ne mangeras plus, tu ne chanteras plus,

Ne boiras plus, ne dormiras plus.

Pour que ta jeunesse — soit sans joie,

Pour que ton sucre — soit sans douceur,

Pour que la nuit c  a ne marche pas, dans le noir,

Avec ta jeune eґpouse.

Comme l’or de mes cheveux est

Devenu cendre grise, les anneґes

De ta jeunesse deviendront

Blanches comme l’hiver.

Tu seras aveugle, — sourd,

Tu te desseґcheras, — comme la mousse,

Tu expireras, — comme un soupir.

Tzar, Dieu! Pardonnez aux faibles —

Aux petits, — aux naїfs, — aux peґcheurs, — aux

extravagants,

Entraneґs dans l’horrible tourmente,

Seґduits, trompeґs, —

Tzar, Dieu! Dans l’atroce supplice,

Ne tuez pas Stenka Razine!

Tzar! Dieu te le rendra! Nous avons

Eu assez de cris d’orphelins! Assez

De morts! — Fils de tzar,

Pardonne au Brigand!

Vers la maison paternelle — les chemins sont divers!

Gra  ce pour Stenka Razine!

Razine! Razine! Ton histoire est termineґe!

L’animal rouge mateґ, attacheґ.

Ses dents horribles briseґes.

Mais pour sa vie, sa sombre vie

Et pour sa bravoure absurde,

Libeґrez Stenka Razine!

Patrie! Source et embouchure!

Et quelle joie! De nouveau c  a sent la Russie!

Etincelez, yeux ternis!

Reґjouis-toi, cur russe!

Tzar, Dieu! C’est la fe  te:

Libeґrez Stenka Razine!

Je n’ai plus besoin de toi,

Mon cher, — non parce que

Tu n’as pas eґcrit aussito  t,

Non parce que tu vas

Deґchiffrer en riant

Ces lignes eґcrites avec tristesse,

(Ecrites par moi, seule —

A toi, seul! — Pour la premie`re fois! —

Tu les devineras, sans e  tre seul.)

Non parce que des boucles

Fro  leront ta joue — je sais,

Moi aussi, lire a` deux! —

Non parce qu’ensemble —

Sur des majuscules incertaines —

Vous allez vous pencher et soupirer.

Non parce que, bien ensemble,

Soudain, vos paupie`res se fermeront —

Mon eґcriture est difficile, —

Et, en plus des vers!

Non, cher ami, — c’est plus simple,

C’est plus fort qu’un deґpit:

Je n’ai plus besoin de toi —

Parce que, parce que

Je n’ai plus besoin de toi!

Non, personne ne le saura —

Ne pourra et ne voudra le savoir! —

Combien, dans l’insomnie, ma conscience passionneґe

Use ma jeune vie!

Elle m’eґtouffe sous l’oreiller, elle sonne le tocsin,

Elle murmure toujours le me  me mot…

— Elle transforme en cet enfer trois fois damneґ

Un petit, un idiot peґcheґ veґniel.

Une eґtoile au-dessus du berceau — et une eґtoile

Au-dessus du cercueil! Et, au milieu —

Comme un tas de neige bleue — une longue vie. —

Bien que je sois ta me`re,

Je n’ai plus rien a` te dire,

Mon eґtoile.

Je confie ce livre au vent

Et aux cygnes qui passent.

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