Pour l'enfant perdu dans le froid un jour de deuil, marque par l'absence de son pere, la decouverte du cyclisme a represente une chance. L'itineraire est toujours le meme : la fascination, puis l'echappatoire, cette sensation grisante de pouvoir mettre les problemes derriere soi le temps d'une course ou d'une sortie solitaire sur des routes magnifiques. Arrive a cinquante ans, l'evidence est la pour Gilles : le cyclisme fut un repere rassurant. Pourtant il comprend que seule la relation chaotique qu'il a entretenue avec son pere a ete le moteur de toutes ses actions.