A partir d'un travail de terrain dans le territoire des Antankarana, au nord-ouest de Madagascar, cette ethnographie traite des pratiques locales de resistance liees au developpement de la peche crevettiere. Cette etude montre comment sont maintenues les formes du pouvoir ancestral sur un territoire dit sacre, alors que dans la communaute recente les Antankarana et les immigrants sont en quete de benefices engendres par la valorisation de la peche et l'abondance de la ressource marine. Garantes de la bonne entente entre les ancetres et les vivants, les femmes sont ainsi des actrices de premier plan dans les transformations identitaires de leur communaute.