L'economie mondiale, a la fin du XXe siecle, forme un ensemble de relations marchandes hautement integrees, hierarchisees et uniformes. La convergence des marches, autour de trois poles (Etats-Unis, Japon, Union europeenne), cree un espace dans lequel les -rancies firmes peuvent valoriser et gerer de plus en plus librement leurs actifs financiers, industriels, technologiques et, meme, humains. Les politiques liberales et l'assouplissement des reglementations financieres, fiscales et sociales contribuent a la mondialisation du capital. Les strategies globales des firmes repondent a une double exigence de profit : renouveler constamment l'offre en exploitant de nouveaux gisements de demande et satisfaire cette demande versatile a des prix abordables. L'exemple de la recherche scientifique et du developpement de nouveaux biens et services est revelateur a ce sujet. Les mouvements industriels et financiers mondiaux defient l'organisation des structures productives nationales. La restructuration est le plus souvent synonyme de dereglementation, d'abandon et de delocalisation des activites economiques. La competitivite des grandes firmes sur les marches mondiaux s'instaure ainsi comme l'unique mesure de l'efficacite economique.