A l'instar d'un Jean Moreas, lui aussi versificateur d'une grande habilete, Antonio Carvajal renoue dans ce "florilege" avec la tradition classique des sylves, ces "poemes-forets" qui virent le jour sous la plume de Stace. Mais ici la sylve d'Antonio Carvajal est aussi un lieu propitiatoire, un lieu de nature assiegee, ou celle-ci est trahie et soumis a la Parole. Voici un des principaux poetes de la generation de 70 qui nous devoile une poesie a la fois pleine de baroque et a la fois ludique et cultiste du XVIIeme siecle espagnol...