"A qui appartient-elle donc ? A chacun, peut-etre, puisqu'elle s'est voulue donnee, et a personne en particulier. Je n'en fais pas ce que je veux (operation qui se refuse, en raison de l'envergure des protagonistes, des egards et des ecarts de toutes sortes): c'est elle qui m'oblige. Je suis son obligee. Et si, malgre toutes ces conditions contraires (contexte historique, social, caracteres et qualites...), je peux me sentir autorisee a parler de Simone Weil, ce n'est que par elle. Par cette vie qu'elle continue notamment en moi, par ce que ses ecrits prolongent, transportent par-dela son siecle".