La langue poetique de Tahereh Barei, nee en Iran, ressemble a ces miniatures persanes, dont les enluminures ne cachent pas la realite. C'est une part de vie, de souffle entre les tranches radiographiees de ses poumons devenus cerfs-volants. C'est un galop dans l'ephemere de vivre, l'accouchement du souffle prophetique et poetique des etres. "Pareils aux enfants geles / Qui avancent leurs premiers pas nus / Au moment de se boiser dans le monde".