Une analyse approfondie de la crise syrienne demontre que, loin d'etre une simple revolte populaire contre un regime tyrannique, le soulevement est le fait d'une fraction du peuple, essentiellement sunnite, et mue par une soif de revanche depuis l'ecrasement des fondamentalistes en 1982. Les minorites se sont tenues a l'ecart. Dans ce pays multiethnique et multiconfessionnel, le conflit actuel est redevenu, comme dans le passe, une violente guerre intercommunautaire. En soutenant une coalition d'opposants dominee desormais par des islamistes, l'Occident n'a pas fait le meilleur choix.