Andreï Makine ouvre son roman sur une scène rêvée de notre Occident. Un fantasme qui nous fera mesurer l'étendue de notre dépaysement. Les personnages appartiennent à un autre monde: le pays du grand blanc, au bord du fleuve Amour. Dans ces lieux de silence, la vie pourrait se confondre avec de simples battements de coeur si chaque mouvement de l'âme n'apportait sa révélation. Alors, le désir naît, de la sensualité des corps comme de la communion avec la nature offerte. L'amour a l'odeur des neiges vierges dans la profondeur de la taïga. Soudain, tout est bouleversé. L'Occident fait signe. D'abord un train qui passe, le mythique Transsibérien. Puis un film français, vision d'une existence éblouissante, appel peuplé de grandes actions et de créatures sublimes. Le vertige d'une autre histoire née sur les rives du fleuve Amour, aux berges de l'adolescence.